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THEM ou le périple de 2 globes-trotteurs en herbe

1 octobre 2011

Nouvelles classées Secret Défense!

Hello à toutes et tous !

 

C’est par un souffle nouveau que l’on vient enfin, après quelques mois d’absence sur le net, vous donner des nouvelles.

 

Vous n’êtes pas sans le savoir déjà, car, si on n’a pas pris le temps jusqu’alors de vous écrire, on l’a quand même eu pour vous voir ou vous appeler.

 

Nous voilà donc arrivés en Bretagne :-D !!! Degemer mat... Concarneau & Paimpol...  

 

Il nous aura fallu rentrer de Megève en Avril, retourner sur la région lyonnaise et trouver notre Jupiter (pour ceux qui l’ignoreraient encore, on aime bien donner des p’tits noms à nos engins roulants !!! Dans le cas précis, il s’agit de notre super scooter ;-p !), pour dire ‘merci’ à la technologie –car enfin, nous n’étions plus piétons !- et repartir, toujours plein de projets en tête !

 

Le premier de ces desseins aura été de descendre faire une sorte de ‘randonnée’ en scooter dans le Sud de la France, -encore une épopée vous allez dire ; et pas des moindres, puisque faire quelques 400 ou 500 kilomètres (on n’est plus à une centaine près !) en 125, à 2, avec 1 gros sac de voyage de 20 kilos environ sur le dos du passager et tout l’équipement de camping dans le coffre (heureusement qu’il était gros – on l’avait choisi, entre autres, pour ce critère !), à savoir (hihi, tant qu’on est dans la description !) : 1 tente de 2m x 1m, 2 sacs de couchage 15°, 2 matelas de sol soit disant ‘auto-gonflants’ –notre dos s’en souvient encore !- et tout le toutim des lampes frontales, réchaud à gaz et dînette qui prend pas de place et qui est utile dans l’aventure !!! … Formidable voyage, que d’avoir découvert, d’une part, des paysages inconnus et paisibles (l’Ardèche, le Gars, …) et d’avoir (re)vu d’autre part des visages familiers (les intéressés se reconnaîtront forcément..  C’était super, à quand la prochaine ?!)..

 

Périple estival, ou comment par conséquent allier l’utile à l’agréable ; l’utile étant de déposer des CV sur la côte méditerranéenne, entre Toulon et Sainte Maxime !  Enchaîner les quelques rendez-vous décrochés et rentrer chez soi, enfin au camping le soir, en rêvant d’un avenir meilleur ! A la base, oui, on cherchait à s’installer, à s’implanter quelque part où le travail nous aurait mené, avec la mer en point de mire… Belle escapade en fait car force est de constater aujourd’hui que cette parenthèse unique aura été nos seules vacances, sans le savoir ni le vouloir ! Pourquoi pas ?! Un éclectisme comme on aime qui nous aura permis de faire notre pèlerinage privilégié en nous rappellant déjà tant de souvenirs, tant de villes où on était passé, où on avait travaillé par le ‘passé’ (lol, c’est pas si loin que ça quand même, quoi que… !), on ne va pas s’en plaindre !

 

Etant, mine de rien, en panne sèche car le travail n’était pas au rendez-vous, ça commençait à devenir grisant ! Il a donc fallu réagir, et s’adapter une nouvelle fois (de ce côté-là, on a des ressources !!!) car rester « chômeur » pour le commun des mortels dans la société actuelle, c’est peut-être devenu banal ou pire, trop banal ; en tout cas, ça n’a jamais été notre ambition ! On ne voulait pas cependant se jeter dans le premier job à la mords-moi-le-noeud qui nous serait passé sous le nez, car on a quand même des rêves qu’on ne veut pas oublier… Et merci les parents de m’avoir toujours répété « Quand on veut, on peut ! » car la vie est comme une recette, ou une religion, on l’a bien compris : si vous mêlez votre foi à un minimum de jugeote, une pointe de patience et une bonne dose de persévérance, vous obtiendrez quoi ? On vous le demande ?! … Alors ? Ben, facile : à une concrétisation de ce que vous avez au plus profond de vous !! Ca vous en bouche un coin, hein, hihi !! (Sauf que, pour la religion, ça aurait quand même tendance à se réaliser dans l’‘après’… M’enfin, chacun ses croyances, il en faut pour tout le monde et tant mieux ! J).. Et même si on en passe par des étapes pas vraiment très drôles, c’est clair, faut jamais perdre cela de vue ! L’Australie nous aura fait mettre des termes sur ce fait : savoir relativiser est le meilleur moyen de comprendre ce qui cloche pour pouvoir avancer !

 

Enfin bref, vous allez dire que j’me lâche là, mais ça fait tellement de jours que j’ai pas eu –vraiment- l’occasion de tapoter pour vous parler que j’en profite pour faire la pipelette (entre nous, là au moins, j’serai pas punie les mains sur la tête en classe, na ! Ça a du bon quand même de grandir !!!).

 

Où en étions-nous donc ? Ah oui, étape inconséquente dans le sud cet été qui nous aura tout de même permise de nous faire se (re)poser les vraies questions, vous savez, celles qu’on évite en temps normal ! Et vous allez nous dire, entre la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et la Bretagne, y’a un gouffre !!! Ben oui, kilométriquement parlant déjà, on en arrive à quelques centaines (oserait-on dire ‘millier’ ?!) et puis, forcément, on vous voit venir… ‘Météorologiquement’ ensuite, c’est comme la courgette et le piano, rien à voir (désolé, rien trouvé de mieux comme comparaison !) !… M’enfin, tout de suite ! C’est pas la Sibérie non plus, faut pas exagérer !!!  Quel rapport donc, je vous prie ? On y vient… Rien ne nous arrête !

 

On s’est en fait recentré sur nos envies professionnelles ; la question des besoins viendrait se poser d’elle-même par la suite ! Et malgré nos voyages, nos escapades, nos périples, nos saisons, nos p’tits boulots, nos galères, rien ne nous a vraiment jamais écarté de nos idées du départ : faire ce que l’on aime dans la vie ! Car le travail, c’est passer environ deux cinquièmes de sa vie quand même, arrêtez-nous les matheux si on se trompe !– car faut toujours rester optimiste (oulàlà, le coup de vieux en s’apercevant qu’on a déjà dépassé une vingtaine. Hihi ! L’heure de la retraite est quand même loin pour nous !), autant donc que cela soit dans un domaine qui nous passionne… C’était donc reparti pour des recherches ‘pointues’, dans l’aérien et dans le nautisme… Premières sélections, premiers appels pour des formations… Sans compter les allers-retours entre la région lyonnaise, parisienne, picarde et bretonne, et les prévus/imprévus heureux et malheureux auxquels on aura dû faire face jusque là. On vous réitère nos excuses tout de même pour nos absences téléphoniques ou épistolaires, mais vous conviendrez qu’on n’aura effectivement pas vu le temps passer, c’est vrai !

 

Et voilà, si on avait tiré les cartes, on l’aurait certainement découvert : les joies ne viennent jamais seules, les chagrins aussi ! Il en faut des Yin et des Yang dans une vie pour ne pas échapper à la règle ! C’est ainsi que les larmes s’épongent sur notre joie d’avoir enfin trouvé ce qui va nous combler dans notre vie professionnelle. On n’a pas fait exprès mais ça arrive en même temps, c’est un signe ;-) ! Ce qui est sûr en tout cas, c’est que c’est un souffle nouveau qui entre dans notre vie ! Et après des années où la volonté de nous réaliser semblait moins forte que la voix des contraintes extérieures, on est enfin soulagé : on a cherché longtemps (la consommation de papier pour l’impression de nos CV aura été gigantesque, va falloir qu’on plante des arbres à l’avenir pour équilibrer tout ça !!), la tâche aura été dure et longue (rohhhhhhhh !), mais plus le bonheur est grand maintenant et prêt à consommer ! Ben quoi ? Ne dit-on pas : « plus c’est long, plus c’est bon ! » ? Ben alors, vous voyez ! Cela ne s’applique pas que dans un domaine précis, disons de ‘sport en chambre’ ! Lol !! ;-) ! Vous avez vraiment les idées mal placées ^ ^ !!!!!

 

Pour vous décrire donc ce qu’on a trouvé, chacun son paragraphe, c’est plus simple : (les dames d’abord ;-P !) J’ai donc passé plusieurs recrutements, deux mois pour décrocher les entretiens en compagnies ! J’ai passé les présélections de la plus grande compagnie asiatique ‘China Southern’ qui ont été OK et j’ai été appelée à passer la suite (mais pour des raisons qui vous échappent encore, ce recrutement était juste pour moi une première bouée de secours !). J’ai retenté Air France, qui n’aura pas été concluant arrivée presque à la fin du processus car figurez-vous que je ne me démarque pas suffisamment en groupe, j’sais pas c’qu’il leur faut.. La prochaine fois (s’il y en a une car maintenant, AF n’est plus ma priorité !), je tenterai une danse du ventre sur la table, ils verront si je manque de dynamisme avec les autres – lol ! Non, mais sans rire, je ne vais pas me mettre à ouvrir ma ‘bouche’ (pour rester polie) pour dire n’importe quoi sous prétexte qu’il faut parler ! Car, avant de résoudre un problème, ne faut-il pas y réfléchir et écouter les autres un minimum ? Le cliché dans les sélections, c’est ça, les personnes sont fausses, ils se créent tous des pseudos comportements, des faux sourires, juste pour pouvoir arriver à ses fins ! C’est limite si les filles là-bas ne t’assassinent pas du regard en arrivant et si elles ne feraient pas exprès de te tirer la veste pour passer devant toi, une vraie cour de récré, j’vous jure, enfin !  Toujours est-il qu’il est important pour moi que je reste ‘moi’ justement et même si AF me faisait rêver quand j’avais 10 ans, j’ai trouvé mieux dans l’excellence… Disons que j’ai trouvé encore mieux, car plus humain, plus dans les cordes de ce que j’imagine de la profession, plus français en plus… L’Armée de l’Air !

Bon, alors là, j’vous passe les détails sinon il faudrait que je retrace tout depuis avril où j’ai consulté l’annonce sur internet puis envoyé mon dossier avant la mi-juin, et vous décrire aussi comment une ‘non sportive’ comme moi a réussi à se faire une place tant bien que mal, à force d’entraînement à la barre fixe de la balançoire de mon enfance et grâce à ma motivation (trop drôle d’ailleurs, pour les voisins surtout ! Et en y repensant, merci papa !), vous soumettre enfin les ‘bizarreries’ des psychologues et leurs panoplies de questionnaires, sans oublier les tests d’anglais, ceux de maths, de raisonnement et de logique, mais aussi les rendez-vous médicaux qui s’éternisent… Beaucoup de préparation, de longues journées d’attente de mes résultats, entre présélections et sélections, le stress n’a cessé d’être présent mais ça va, au final, (et pour rester modeste – t’façon, j’peux exagérer, j’ai déjà plus de mollets avec le luc léger !) c’était pour la bonne cause, pis, j’ai géré ;-) !!!!!!! Ben quoi, une fois dans sa vie on peut bien être fier de soi, non ? Car être dans la liste des huit premiers, ceux qui ont un contrat à la clé, alors qu’au tout début, on était plus de quatre cent dans toute la France, c’est quand même pas rien, non mais !!!! Il ne me reste donc plus qu’un (énième) check  médical et ce sera bon, j’pourrais intégrer l’escadron ^ ^ ! [Pour les dernières mises à jour : visite médicale OK, j’suis ‘apte’ !!!!!!!!!] Car oui, il s’agit toujours pour moi d’avions et de service et de sécurité à bord mais pas dans le civil ! C’est le même métier qu’hôtesse de l’air mais pas pour les mêmes raisons. Là j’serai en mission (de quoi ravir mon James Bond à la maison ;-)), top secret donc, mais pour transporter des troupes en mission elles aussi, des familles en danger, des personnes rapatriées, des délégations d’état, des wagons de reporters ou de gens haut placés de l’état, etc etc etc… J’vais donc avoir en plus une formation militaire (d’ailleurs, faites gaffe les cousins, la prochaine fois au ball-trap, ce ne sera plus moi qui ratera les cibles ;-)! Hihihi !!!), de beaux uniformes et j’pourrais aussi appeler ‘camarades’ les militaires de la famille (enfin des amis, encore un ‘Sèb’ !) J et marcher au pas, en rythme avec mes frères ^ ^ !! Trop top ! Enfin bref, j’avais dit, pas d’étalage, tant pis, la joie est souvent sans borne ! Une fois plus en mission ou en caserne, train, voiture, vélo, avion, triporteur, peu m’importe, tous les moyens sont bons : je rentre chez moi retrouver mon Bubulle :-D !!!!!

 

Tiens, mais au fait, où, quand, comment ? (et là, honneur à toi, j’ai gardé le meilleur pour la fin ;-) !)… Car oui, ça y est, Ju’ a trouvé de quoi ne plus avoir la boule au ventre avant d’aller travailler le matin, il est comme un poisson dans l’eau (c’est le cas de le dire, hihi !) car il a entamé à la rentrée une formation en alternance en contrat pro en tant que maintenicien nautique, à savoir donc : technicité et maintenance, entretien, électricité, plomberie, menuiserie (ça, il en connaît un rayon grâce à son papounet, comme quoi, chaque expérience sert par la suite :-) !), peinture sous marine, aménagement intérieur, architecture navale, voiles et gréement, en navigation, … Il vous en parlerait pendant des heures, en vous donnant tous les détails passionnants (car il sait ‘capter’ ceux qui savent l’écouter !) et vous ferait voguer encore et encore... Si vous avez une question sur les bateaux et que vous l’ignoriez, c’est vers lui qu’il faut se tourner, hein !!! (Par contre, pour les questions sur les poissons et la vie marine, demandez-moi, je transmettrai à Mme V.L-L. ;-) chacun son domaine de compétences !!!). Et en avant première, vous aurez l’opportunité de constater qu’il est doué (en pièces jointes, les premières photos de ses réalisations en atelier)…

Atelier Réparation - Peinture Laser (4)  Avant 

Atelier Réparation - Peinture Laser (1)

                  

 

 

 

 

 

 

 

Après 

 

 

Bubulle a donc retrouvé le chemin de l’école, et comme tous les écoliers de France, il a acheté stylos, fluos, gomme, agrafeuse (hihi – fallait bien un p’tit gadget dans la trousse !), agenda, cahier et cartable (lol, un sac à dos suffit !!) et a fait sa rentrée… Il en faut tout de même du courage, pour quelqu’un qui détestait ça plusieurs années auparavant (il ne faut jamais dire jamais, n’est-ce pas ?!). Il en fallait bien une, de vraiment bonne raison pour ça, mais quand même, je tiens à dire : ‘chapeau bas’ (chapeau très bas même mon ange, j’suis fière de toi !) ! Et puis, je tiens à préciser aussi que chacun peut épater sa moitié : pour ma part, outre le fait de sa culture quotidienne, voir Ju’ recopier ses notes assis à la chaise du bureau avec un air concentré et studieux, réviser tous les matins et tous les soirs, se prendre la tête (dans le bon sens du terme) pour l’interro du lendemain, ça, ça vaut vraiment tous les ébahissements du monde ! Prenez-en note messieurs dames, hihi !!! Et bravo encore sweet heart ^  ^ ! Tout ce passe donc très bien, que ce soit en formation ou en entreprise (d’ailleurs, c’est vraiment cool, sérieux, passer une aprèm de boulot en navigation sur la côte, c’est-y-pas une aubaine ça ?!)…

 

Alors, voici nos dernières nouvelles… En espérant que ça comblera les trous, depuis notre longue absence sur le blog aussi !!! Bonne continuation à tous ceux qui travaillent bien sûr, nous, c’est que le début, le vrai cette fois ! Bises à tous !


Les nouveaux bretons!

Nouveaux bretons!Nouveaux bretons! (1)

 

NB : Avis aux culotées qui préfèrent 'baliverner' et pester contre les autres, ceux qui eux, osent un jour se bouger le popotin : le ministère de l'éducation et celui de la défense sont des entités complètement différentes et bel et bien distinctes... Il se pourrait donc que vous n'ayez pas suffisamment contribué au premier de ces deux-là et que le deuxième ne soit effectivement pas fait pour vous! "La réussite est une échelle qui ne peut se gravir les mains dans les poches..." NDLR!

 

 - ERRATUM -

(et non des moindres, vous allez voir!) Il ne s'agissait pas de 400 concurrents comme je l'avais précisé concernant mon recrutement dans l'Armée de l'Air mais ni plus ni moins que de la maudique somme de 1200 POSTULANTS à la base, pour 8 postes ouverts seulement au total!!!! Heureusement que l'on ne nous avait pas mis au courant dès le départ car la pression aurait été encore plus gigantesque!!! Et quel soulagement plus les chiffres grossissent bizarrement... Là, c'est une évidence, mes mollets vont exploser si vous en reparlez -lol, non, modestie assurée, ça ne change rien à mes principes ^ ^ -mais quand même, ça valait le coup de la transparence, non??!!??!!

 

 

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1 octobre 2010

Stop! Work in progress!

 

travaux 2

 

Que s'est-il donc passé entre ce 15 Janvier 2010 et ce 01 Octobre 2011? De très nombreuses journées par-ci, par-là, en Australie puis de retour en France... Ils en manquent des articles, effectivement, vous avez le droit de huer! Cependant et pour le confort de chacun, il faut être patient! Nous ne saurions écourter tout cela, c'est pourquoi nous vous demandons votre plus grande indulgence pour cette rubrique laissée 'en travaux'... Les news et les nouveautés arrivent... A très vite sur le blog! E&J...

 

travaux

15 janvier 2010

Traffic Jam dans les vaisseaux!

Ce STOP à Broome de plusieurs semaines, on n'a donc pas pu y échapper! On s'est fait, comme vous l'aurez constaté, pas mal 'chier'(appelons un chat, un chat!)! Dans la misère, y'a plus de manières qui tiennent!

Pour passer le temps, nos pâles occupations étaient : écriture du blog, balades sur la plage, observation des gens qui passent, rêvasseries sur les plats que l'on va pouvoir manger en rentrant et qu'on se ferait à l'instant-même si on avait eu les ingrédients sous la main, écouter la radio et nos CD, discuter, ... Enfin, c'était long, très long (et ici, contrairement à la règle, plus c'est long et moins c'est bon, on vous le confirme!!)...

On a donc pas arrêté de se creuser la tête pour penser à autre chose déjà et pour trouver une occupation qui nous changerait, quelque chose de gratuit, qui puisse nous apporter satisfaction... Voyons voir... Si on vous dit 'Hôpital', vous pensez?... 'Urgences', non. Nous, on vous répond 'Don du Sang'. Et puisqu'on n'y avait pas pensé avant en 2009, pas non plus renouvelé en 2008, on s'est dit 'OK'.

Un hôpital australien. Broome, WA. 'Emergencies' pour seul comptoir de renseignements, on parcoure un petit labyrinthe de flèches et de couloirs pour arriver au bureau de la Croix Rouge (Red Cross, on n'invente rien!)... Bon, après avoir démêlés avec la personne à l'accueil, ils vont caler l'un de nous apparemment dans l'heure qui suit... Puisque leur système est basé sur "Prendre un RDV, même pour un don du sang", donc faire d'un acte bénévole une opération organisée, ben forcément, ils étaient gênés de nous mettre à la porte, ce qui perturbait apparemment grandement tout leur planning de RDV de la journée!

Bon, au final, ils nous ont dit quand même que c'était pas possible le jour où on s'est pointé et qu'il fallait prendre RDV avant si on était toujours dans la région la semaine suivante (bureau ouvert seulement 3 jours par semaine, de 10H30 à 17H15, c'est peu!). Ils ont besoin de sang mais ils nous disent "NON MERCI", même après remplissage de leur tonne de questionnaires à l'arrivée et attente inconsidérée! C'est léger, les malades eux, ne peuvent pas attendre ni revenir pour une transfusion le lundi d'après.. Allez leur dire vous, m'enfin!!!!

L'étape de passage donc dans cet hôpital calme n'était pas prévue, on en est ressorti triste car trop habitués à comprendre qu'on préfère prendre ton argent plutôt que ton sang - down under, ou ailleurs, c'est pareil!! Société corrompue, va! Et après, on est là, mais on fait quoi pour que les choses bougent??

'Filons' diraient vos Français du bout du monde!

NB : Embouteillages ou pas, il ne faudrait quand même pas oublier de re-souhaiter un Happy Birthday à la puce salencienne qui vient d'avoir quatre ans tout rond et qu'on embrasse bien fortement :-D .... Comment vont les BB poneys??? Hihi!

10 janvier 2010

La parenthèse (BROOME)

On est dans un décor de cartes postales, un vrai paradis sur Terre, on vous l'avait promis!

Sauf que, hélas, le bémol est parvenu à s'inscrire sur nos portées... Partition en sous-sol...

L'aventure... "Aventure : [nom commun, genre féminin, non conjugable mais modelable à l'infini] 1. " Ensemble des événements imprévus et des activités mouvementées qui comportent du hasard, de la nouveauté et des risques" .... On a beau ouvrir tous les dictionnaires, ben non, y'a pas! Alors pour compléter cette définition, il faudrait rajouter un alinéa : 2. "L'ARGENT est FAVORABLE pour le bon déroulement de cette dernière, s'il y a manque, il serait bon de se souvenir que vous êtes tout bonnement dans la MERDE!"... L'Aventure, chacun définit la sienne après tout!

Alors voilà, tout le monde est encore dans l'esprit 'cotillons-ballons-digestion', alors que pour nous, ce serait plutôt '1.89$ sur les comptes, oups, que faire?' Non, non, non et re-non, fait chier à la fin, on n'a pas bourlinguer pour se retrouver en cale sèche, mais c'est pourtant le cas!! Bon, allez, on fouille partout dans notre voiture, notre portefeuille et nos relevés pour chercher un peu d'optimisme, efforts vains!

Expliquons : nous sommes arrivés sans rien, nous avons déjà bien galéré, nous avons travaillé, nous avons avancé mais ceci entraînant cela (le pétrôle nous ayant en fait déjà 'bousillé' en totalité notre budget route et fortement empiété sur celui de nos rares extras, c'est comme ça!), nous ne pouvons plus rien faire, rien acheter en attendant un dénouement financier. Et là on compte sur le remboursement de nos taxes ayant été déduites sur nos salaires... Pour une fois, on attend de recevoir nos impôts avec impatience!! Traitement de l'affaire : six semaines, oups! Euh là, ça ne va pas être possible, comment ça?!

Bon ben voilà, on croise forcément -à moins d'être issu de la lignée Rotschild!-, au moins une fois dans sa vie, la Misery Street... Sauf que nous, ça fera deux fois en une année (Maryborough et Broome maintenant), alors on veut bien être costaud, résistant et tout ce que vous voulez mais là, vraiment, on aura donné ; après ça, on remettra pas le couvert!! L'estomac plus bas que dans les talons, c'est possible? OUI! Le moral plus bas que 0, c'est possible? OUI aussi! L'estime de soi qui dégringole parce qu'on se retrouve comme SDF et du coup, on est vu comme des SDF, c'est possible? OUI encore!

On suppose que ça fait partie du 'training'!!! On ne peut en vouloir à personne -même pas à nous- et pourtant on rage. Dormir dans une ville où on n'arrête pas de croiser la police et les Patrols, ça nous met les nerfs en pelote et là, ils éclatent en milliards de poignards quand on vous dit encore : "Ca va s'arranger."... C'est comme de dire "Faut pas pleurer" à quelqu'un qui pète un câble de l'intérieur s'il ne verse pas quelques larmes immédiatement! Enfin, on garde confiance dans le fait qu'après un BAS, il y a forcément un HAUT... En revanche, plus le BAS est bas et plus le HAUT sera haut? Ça, on n'en sait strictement rien, les rapports de relativité, c'est pas dans le contexte!...

1 mois ou 27 jours ou 648 heures ou 38880 minutes ou 2332800 secondes... On peut vous décortiquer avec exactitude ces micro-capsules de temps et minis grains de sable de notre sablier temporel de début d'année, car on les a senti passé très très lentement... Et bizarrement, ils ne sont pas aussi minis ou micros qu'il y parait quand on les observe suffisamment 'de près'! Le "temps" n'est pas long mais il devient interminable. On n'a pas juste envie de se claquer la tête contre les murs (jeunes audiences, oubliez ça!!!!), là on en est arrivé à un point où on est en lisse pour la coupe du monde du n'importe quoi! S'arracher tous les cheveux et compter les bulbes un à un serait là encore trop rapide avant de pouvoir épuiser ces monstrueuses secondes (malgré l'idée haléchante et la présence toujours tumultueuse de nos 'touffes' blondinettes craniennes qui s'y prêteraient bien!!). Alors, que faire?

Après le camping, c'était déplorable, y'a pas d'autre mot!! Là, vous allez dire :"Qu'est-ce que vous racontez? Moi aussi, en vacances ou le week-end, je peux connaître l'ennui, c'est pareil et c'est pas si terrible que ça!!!"... On n'est pas d'accord! Car si on a connu de la même façon ces jours de vide, d'ennui de surface, de solitude, il s'avère que même là, même si vous sentez que vous n'avez aucune envie de rien, aucune motivation, la journée se déroule lentement, ok, mais au moins pendant ces jours-ci, les occupations, on les cherche et on les trouve!

(*) Ouvrir le frigo, le vider, tout manger.

(*) Zapper frénétiquement au hasard de tomber sur ces "soap operas" à l'eau de rose et finir par jeter la télécommande par dépit ou agacement à l'autre bout de la pièce, en renversant au passage le beau vase en terre cuite que vous avez reçu d'un arrière-grand cousin, germain de votre mère, pour Noël.

(*) Dormir et se réveiller la tête dans le gaz, pour ne pas dire dans le *Q*, à une heure indescente sans savoir pourquoi vous vous trouvez là, avec vos bottes en caoutchouc aux pieds et un gant de ski à la main droite!

(*) Jouer et faire jongler votre cerveau avec tous les jeux que vous pouvez alors imaginer (cartes, dés, outils de jardin, pelle à tarte, mots croisés, manettes de Wii, souris d'ordinateur, chapitres de lectures, positions du Kama Sutra ^ ^, ...).

D'accord, le plus dur dans tout ça -et ce qui nous occupe le plus l'esprit, c'est de trouver l'occupation en question, plutôt que de vaquer à cette occupation vraiment (en gros, on prend plus de temps à chercher la forme plutôt que le fond!). Et dans ces journées d'attente vaines, le constat n'est pas 'jobard' : on n'a absolument rien fait de vraiment important, on a encore repoussé la tonne de paperasses à trier et le ménage à faire mais c'est comme ça, "on verra demain"... Mais AU MOINS, on s'est tenu l'esprit occupé.

La différence entre ces situations régulières de 'pantouflardise' -hihi- et la situation dans laquelle on était 'tombé' est d'apparence simple, elle siège dans ce point unique : le fait de s'occuper l'esprit repousse peut-être les 'duties' mais aussi et surtout les ennuis de l'âme, les craquelures de l'esprit, les dérives dépressives et autres névroses volontaires que l'on s'inflige consciemment mais sans pouvoir rien y changer!!! Trop de pensées tuent les pensées... Et à bien y 'penser', on 'pense' que, bien que les difficultés et les échecs fassent grandir, PLUS JAMAIS ÇA!! Seuls, sans argent, sans maison ; seuls, sans télé, téléphone ni internet ; seuls sans amis ni famille à 'visiter' ; seuls, dans les torpeurs de nos journées... Plus aucun 'jeu' ne savait nous les agayer à dire vrai!

Cette période aura été sans aucune hésitation la plus difficile pour le moment et la plus éprouvante de notre voyage. Justement parce que d'une part, on n'a pas pu "voyager" ; d'autre part car on a pu à peine vivre 'dignement' comme l'exigerait le verbe... Attention, pas de mégarde! Si l'ennui aura été notre unique compagnon de journées, cela ne veut en aucun cas dire que l'on a besoin de pitié non plus, ni de dons financiers d'ailleurs! Lol!

Pour vous décrire avec exactitude l'état de nos têtes, imaginez un peu un volcan (qui bouillonne déjà à la base, promettant à tout moment de s'insurger et de déverser toute sa puissance de lave et de colère tout autour si son for intérieur ne se calme pas) et une cocotte-minute (son eau est paisible au départ, sans vague puis ça bout un peu plus chaque seconde de l'intérieur jusqu'à ce que la soupape fasse échapper l'air pour que les choses reviennent dans l'ordre)... Alors ces deux-là, le volcan et la cocotte-minute, vivant ensemble et devant subir diverses agressions extérieures dans un laps de temps très court, de par leur complémentarité étonnante et leur compatibilité troublante et bien eux, oui eux, s'ils ne trouvent pas de solutions rapidement et ensemble pour enlever la pression, et bien c'est simple : ils explosent! Alors voilà, à tout moment, nous avons cherché en désespoir de cause à nous apaiser, de sorte que le volcan ne se remette pas en activité inopinément et que la cocotte-minute entame bien son processus de 'dégazage'! Bon, ok, y'a eu des ratés dont on se souviendra longtemps, y'a eu comme des erreurs dans la décompression...

Ah, ce qu'on n'aurait pas donné pour revenir rien que quelques minutes dans la peau de jeunes enfants... Nous, bébés, on devait être comme tous les autres bébés du monde, pleurnicheurs, sans conscience de ce qui peut bien ou non nous entourer, en attente d'un câlin, d'une pinte de lait, d'un bain ou d'être changé, c'est tout!!! Aucun atome étranger autour, rien qui vienne gaspiller ou perturber le bon déroulement de ces journées tranquilles sous un ciel toujours bleu et aimé, de bébé... Bon ok, étant adulte, dans n'importe quelle contrée et sous n'importe quelle latitude, ce statut nous confère l'exigence de devoir faire face aux problèmes et d'être parfaits! "Ne jamais regarder en arrière", "Ne jamais baisser les bras" mais toujours, toujours se remettre en question et avoir la hargne pour pouvoir avancer... Pfffffff, par certains points, on est d'accord. Mais ça n'empêche qu'à certains moments, peu en nombre heureusement, y'en a tellement marre que la liste des choses qui ne vont pas s'aggrandisse, qu'inévitablement chacun pète un plomb et aimerait qu'on ne l'emmerde plus jamais -soit en ressassant ces doux souvenirs d'enfance comme on s'est permis de le faire et espérer se réveiller disant que le reste n'était qu'un mauvais rêve (si seulement les moments difficiles de l'existence ne devaient trouver leur place que dans nos cauchemars, ahh...), soit en agissant -mais souvent pas dans le bon sens (faire quelque chose, peu importe quoi mais quelque chose, d'irréfléchi que l'on pourrait regretter ensuite sa vie durant n'est définitivement PAS une solution, bien que l'idée finit par flirter avec la profonde et lourde boule de nerfs de nos esprits et de nos ventres!)...

Ceci étant, et se rappelant bien que la situation malgré tout pourrait toujours être pire, on s'est ressaisi, de temps à autre, par saccades! "Qui se relève de bien bas a au moins l'espérance de pouvoir se relever complètement un jour futur!"... Pour corser un peu les choses, on ne se donne pas la possibilité de s'apitoyer sur nos sorts alors que tant d'autres ailleurs souffrent bien plus... On a appris pour Haïti. Vous avez vous-même pu constater dans les journaux ou à la TV, les bilans font peur! Tant d'âmes éteintes du jour au lendemain et si brutalement en plus, ça donne des frissons!!!... Australie-Haïti, c'est pas non plus la porte à côté mais au moins, si nous pouvions mettre les pieds là-bas pour leur venir en aide, si petite soit-elle et mettre nos mains à contribution et tout ce que l'on possède afin de réparer ce qui peut l'être encore... Dans ces cas-là, y'a pas d'égoïsme qui tienne, ni de problèmes 'minoritaires'... Tout ce qui peut être fait de notre humain, c'est déjà ce dont les sinistrés n'auraient plus à se soucier!! M'enfin, malgré notre bonne volonté et notre réelle envie de passer à autre chose et notre immense motivation pour ne plus 's'embêter' autant, on n'est pas dans la possibilité pécuniaire et tangible de tracer la route jusqu'en Haïti... Faudrait déjà qu'ici, en Australie, on arrive à faire cinq kilomètres sans tomber en panne!.... ... ...

Comme quoi, vous voyez, même au Paradis, ça peut être l'Enfer!

NB : Merci encore à **L** qui nous a grandement 'sauvé' du désespoir (et aussi des gargouillis brutaux de nos ventres!!!)... Que ta gentillesse te soit rendue au centuple!

1 janvier 2010

Une glissade 2009-2010 toute en douceur...

L'Australie Occidentale, on nous en a beaucoup parlé depuis que nous sommes ici. Mais à part la côte, et avant d'y arriver, on n'en savait pas grand chose!

On sera donc passé par de petites localités ('petites' étant l'adjectif le plus adéquat dans le cas présent!), sans grande activité. Et le jour du Boxing Day, le 26.12. donc, les familles s'affèrent à trouver des occupations ensemble, pèche et repas... Pas de place pour nous, aventuriers solitaires. Donc, on roule! Et on découvre par la même occasion que les paysages du WA détiennent avec brio une grande attraction (et nouvelle pour nous) : les baobabs!!! É normes troncs, énormes branches, feuilles touffues ; ce sont des arbres attractifs dans un décor encore sec et vide, moins verdoyant qu'à Darwin, normal, on retrouve quelques passages dans le désert!

Autre spécificité de cette fin d'année en Australie : on arrive à Broome un 27 Décembre, on trempe les pieds dans l'Océan Indien pour la première fois de notre vie, on comprend mieux pourquoi Cable Beach a été placée dans le 'Top 5' des plus belles plages du monde et on retrouve enfin une mer chaude, sans crocodiles risquant de surgir d'une vague (enfin, plutôt 'safe' en apparence!)... Et chaude,c'est rien de le dire, l'eau te brûle les pieds quand tu y rentres!!!

Enfin voilà, faut planter le décor, vous y êtes dedans là! Pour les pourtours du cadre, c'est terre rouge, roches orangées, océan turquoise-vert puis bleu foncé, plages au sable blanc nacré, culture et commerce réputés pour ses perles de mer les plus pures, balades à dos de chameaux sur la plage au coucher du soleil chaque soir de l'année, marchés nocturnes en saison sèche et évènement naturel que tous attendent mais visible uniquement à chaque pleine lune d'Avril à Octobre : le 'Staircase to the Moon' est un phénomène qui donne une illusion d'optique permettant d'admier un simili d'escalier, rouge et doré, surgir à l'horizon (la lune reflète en fait sur l'océan et les laisses de vase littorales). Ce doit être un grand moment!! Hormis ce spectacle que l'on ne pourra voir pour de vrai , vous l'aurez deviné, la ville est jolie, l'air est chaud...

On a passé notre New Year's Eve à la plage, après un repas frugal et succint au camping, à trinquer au blanc en attendant minuit, sous les étoiles, en face de l'Océan Indien... Un peu de vent qui chatouille les feuilles des palmiers, mais pas d'orage, la pleine lune était au rendez-vous, visions fabuleuses et inattendues pour un Réveillon de la Saint-Sylvestre 2009 que l'on aura passé à deux! Nous sommes bien logiquement passés en 2010 sept heures avant vous métropolitains, obéissant au décalage horaire du WA... Chouettes souvenirs sans pétard ni mascarade ou feu d'artifice! C'était simple et délicat, c'était bon comme du foie gras, comme une avant-première de caviar, cru 2010, sur un toast à l'australienne!

HAPPY NEW YEAR & BEST WISHES,

ou MEILLEURS VOEUX & BONNE ANNÉE

c'est comme vous voudrez! Que celles et ceux qui n'auraient pu accéder à leur boîte email depuis le 1er Janvier 2010 ne s'évertuent pas à nous le reprocher, nous vous le souhaitons une nouvelle fois, maintenant, solennellement et avec sincérité, rien que pour vous!!! Appréciez...

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25 décembre 2009

11 jours pour traverser le NT!

Hello, hello, hello!

Nous espérons qu'en cette période de fêtes, vous avez passé vous aussi un Noël dont vous vous souviendrez... Et de bons repas que vous pourrez nous refaire déguster ;-)... Oui oui, les huîtres et le saumon fumé sont aussi sur notre liste -hihi, bon ok, n'en rajoutons plus ^ ^ ! M'enfin quand même, si vous avez pu faire le plein le 24 ET le 25, ben nous, vous l'avez lu, le 24 était maigre et le 25, c'était le jeûne, lol!

Parce que oui, après donc l'ouverture matinale et traditionnelle des cadeaux, essayage et petit-déjeuner sur le pouce, on n'est pas resté là, à monter une tonnelle décorée d'or et d'argent, à attendre qu'une table saturée de mets et de convives tombe du ciel -là, on aurait carrément halluciné de bonheur!!! Non, non, on est parti de ce point même pas indiqué sur la carte et repris la route sans vociférer!

Passer le jour de Noël à conduire, c'est comme travailler un 25 Décembre, un peu blasant! Tels deux chauffeurs routiers, on ne s'est plus arrêté que le soir pour dormir un peu! Enfin, plutôt, on aurait voulu ne s'arrêter que le soir! En fait, ça ne s'est pas du tout passé comme cela car après avoir traversé Kununurra et un bout déjà de la Great Northern Highway, on est arrivé vers la frontière d'un nouvel état (déjà? Tiens, ça passe vite!!) : le Western Australia. Et à cet endroit précis, on le savait mais quand même, c'était mal venu, le Poste des Douanes aux Frontières...

Quarantaine et lois draconiennes oblige pour éviter la propagation de toutes nuisances (les crapauds, les insectes, les bactéries), il y a des restrictions en terme de transport de nourriture, même pour les particuliers. Véhicule à l'arrêt, le douanier se doit de 'confisquer' tout produit pouvant générer ou transporter sur lui toute maladie notable et potentiellement dangeureuse pour la santé des 'champs' outre-frontière! C'est Tolérance ZERO!! Amende pouvant aller jusqu'à 5000$, une fortune! On a donc coopéré, bien que ça nous ait réduit nos vivres de plus de la moitié : 2 énormes potirons et 1 sac de 10kg d'oignons (qu'on nous avait donné au départ du Queensland), 1 sac de 20kg de patates (vestige du boulot en guise de prime de fin de saison), du miel en bouteille (provenant du supermarket, mais ils veulent pas le savoir) et 2 pommes (les autres, ces belles pommes rouges que l'on venait d'acheter à Darwin avant de partir, on les avait cachées dans notre sac à linge, afin que notre seul dessert et pause 4H ne disparaisse pas direct au fond d'une poubelle mais dans nos estomacs -chut!).

Le douanier, gentil du reste et connaissant un peu la France, se sentait vraiment mal en devant faire son boulot... Ben nous aussi, à vrai dire!! On était un peu, même beaucoup agacés! M'enfin, les lois étant ce qu'elles sont, on pouvait pas non plus en vouloir à ce monsieur qui n'y pouvait rien, qui exerçait simplement son devoir de douanier, dans le cadre de ses fonctions! On a 'papoté' un peu avec lui, le temps de descendre nos victuailles du toit et de sortir les autres du coffre et de la glacière -désespéremment vides après ça! Enfin, ils nous restaient nos boîtes et 5 pommes, relativisons!!! Pour nous 'aider' dans cette tâche, le douanier nous aura tout de même lancé un petit "Merry Christmas"... Mouais, un peu amer comme goût malgré tout!!! Et sans oublier de nous souhaiter alors qu'on redémarrait le moteur : "Bienvenue dans le Western Australia!"... 'Et la marmotte met le chocolat dans le papier d'alu, mais bien sûr...'!!!

24 décembre 2009

Voiles toutes moussaillons, cap sur le top end!

Coucou chers lecteurs,

Comment ça va depuis la France enneigée?

D'ici, pour la continuité de notre plan de route, on n'a plus qu'une idée en tête à l'heure actuelle : rejoindre Darwin, tout au Nord, le "Top End". On a donc suivi la route ne menant 'nulle part', avec joie. Stuart Highway toujours, 1500 kilomètres depuis Alice Springs environ, la route est sans fin!

Sur le chemin, quelques arrêts intéressants et utiles sont à noter, tels que Mataranka (avec son bassin naturel où on a pu se baigner sans risque), Katherine (pour ravitaillement en vivres et en essence) et enfin le Kakadu National Park (marécages, crocodiles et orages tropicaux nous ont convaincu d'y aller tout comme d'y repartir!)...

Arrivés à Darwin trop tard, la réception de tous les campings étant déjà fermée, on a passé notre première nuit un peu en dehors de la ville -et sur les sièges avant, pour ne pas éveiller les soupçons ni même l'attention des rangers qui auraient pu passer par là et nous faire le couplet de leurs réprimandes "No camping in public areas! Fines apply!"... Bon, bref, on commence à s'y faire!

Jour d'après : un dimanche, rien d'ouvert! Sauf un musée bien connu (entrée gratuite, de quoi avoir plaisir à se cultiver!), le 'Museum & Art Gallery of the Northern Territory'. On en a appris plein, grâce aux expositions temporaires et fixes d'art aborigène (le plus grand "display" d'Australie paraît-il!) et à la collection pleine d'intérêt d'animaux empaillés (ça va du croco 'Sweat Heart', un symbole, aux poissons et requins, sans oublier les araignées) et de papillons épinglés avec délicatesse par ordre de tailles et de couleurs, fantastiques cela dit! Il y a même tout un espace dédié au Cyclone Tracy ayant ravagé la ville en décembre 1974... Pauvre passé de la ville : Darwin, bombardée et presque détruite pendant des attaques aériennes japonaises lors de la seconde guerre mondiale, se relevait à peine de ce traumatisme lorsque ce cyclone meurtrier a frappé la veille de Noël plusieurs années après. Il n'aura pas fait de cadeau non plus! Après deux dévastations pareilles, il a bien fallu reconstruire et garder le dynammisme des 'grandes' villes!

Darwin, capitale de l'état du NT, est à bien regarder, plutôt plaisante. Ok, le climat est humide et il pleut presque chaque jour (normal remarquez, c'est la saison!!) mais ça n'en reste pas moins une ville charmante et agréable à vivre. Son esplanade a une vue sur la mer magnifique, ses marchés sont très attendus, son quartier d'affaires semble animé et ceux de ses résidences vont du "CoOl" au "tRèS cHiC" (avec ponton personnel au pied de la terrasse extérieure, un 'must have' ici, Bubulle adhère à 100% aussi, hihi!). Jolie localité quand on sait s'y perdre à pied, belles ambiances parfumées au gré des moments de la journée...

Nous y sommes restés quatre jours. Le temps déjà de se reposer (car la route finalement a tendance à nous étourdir, surtout sur ces couloirs longilignes enfermés dans un tube désertique!), de déambuler dans les rues, de se baigner à la piscine du camping et de préparer nos fêtes australiennes... On a fait une liste en fait, notre lettre au Père Noël, et on s'est donné deux petites heures dans le centre, histoire de ne pas laisser notre beau sapin roi des forêts seul lui aussi et sans cadeaux à son pied!! Hihi...

Quelques entrevues sur Skype plus tard et notre feuille d'imposition remplie, on avait décidé de mettre les voiles, non pas que notre budget nous le permette tellement mais après réflexion, on s'est dit que s'échouer plus loin valait mieux que de rester ici trop longtemps. Tant qu'à 'moisir', mieux vaut dépérir où c'est le paradis (et un peu plus loin des moustiques -lol!)...

Notre réveillon de Noël s'est donc passé sur la Victoria Highway, plus à l'est. Seuls. Mais avec les prémisces d'un gros orage qui s'est finalement écarté. Avec un reste de saucisses à la mangue (si si, ça existe!!) et de taboulé pour repas de fêtes, pas d'apéro, ni d'entrée ni de dessert. Pas d'alcool non plus. Bon, pour l'esprit festif et youpi, boules de neige et tralala, on repassera!!! Scrabble de Noël dans la voiture avant que le marchand de sable ne passe et que tous les enfants du monde, petits et grands -hihi, s'endorment... Alors là, attention! Ce soir du 24 Décembre 2009, nous avons inventé de nouvelles règles : à chaque mot posé sur le plateau ayant un rapport quelconque avec Noël, on pouvait se rajouter 50 points, à cumuler sur notre 'mise'. Enfin, parfois, il fallait chercher longtemps le rapport mais de près ou de loin, surtout de loin -lol-, on se mettait quand même les points! On a donc atteint quelques 700 points malgré tout, on s'amuse d'un rien!!!!!

Bon, vous trouvez peut-être cela pathétique ou seulement drôle, mais peu importe, vraiment! C'est juste qu'en ce Réveillon de Noël, neuf mois qu'on n'a 'vu' personne de France (eh oh, parfois, ça fait du bien, y'a pas à dire, mais là!), le 'temps' était plus maussade que d'habitude à la même période! Et qui dit "Noël", dit forcément aussi "Famille", alors ce soir-là, "alone & nowhere", il fallait bien trouver de quoi s'occuper pour ne pas fondre dans la nostalgie et le manque de nos 'chers'. On s'est donc bien éclaté, le Scrabble n'a JAMAIS été démodé!!!!!

Petit dodo, rapide douche au milieu d'une aire dépeuplée, bonjour aux mouches, mini sapin voyageur trônant sur le capot de la voiture, on ouvre nos cadeaux... Tiens, c'est marrant, même loin de tout et des gens, on trouve toujours le même plaisir, la même excitation quand il s'agit d'ouvrir nos présents du Papa ou de la Maman Noël... Hihi, de vrais gosses!!!! Alors, le Père noël du Pôle Sud (ben oui, celui du Pôle Nord doit bien avoir un frère pour effectuer les livraisons du Pôle Sud, sinon comment voulez-vous que les rennes fassent autant de kilomètres en si peu de temps et sans être épuisées?! MDR!) nous a apporté, en vrac : des sucres d'orge -très très très important les sucreries pour Noël quand on n'a pas pu manger un seul de ces escargots au chocolat praliné!!!-, 1 TShirt, 1 collier avec pendentif kangourou, 1 porte-clés peluche échidnée, 1 livre de A. Gunn We of the Never Never -classique australien-, 1 porte-clés "Julian" (petit clin d'oeil pour se souvenir que les australiens sont incapables de prononcer correctement Julien, ils disent "D-J-O-U-L-I-A-N-E / Julian"!) et d'autres petites bricoles dont une petite voiture 4X4 à friction (ben quoi, on vous a dit qu'on était à cours de films, de musiques bientôt, de mots fléchés et sudoku, d'occupations lorsqu'on est assis à la place du copilote, il faut donc aiguiser son imagination pour combler tous les désirs, et à défaut d'offrir la vraie titine, pourquoi pas une miniature, il semblerait que les garçons en raffolent!? Là encore, inutile de préciser à qui elle était destinée!!).

Enfin voilà, trois heures pour emballer, deux secondes pour défaire le papier, heureusement qu'il reste toujours du courage au Père Noël pour faire tous ces jolis paquets avant de les délivrer et qu'il a reçu l'aide des lutins pour lui rappeler de ne pas nous oublier, hihi!!!

C'était donc un Joyeux Noël, original d'une certaine manière. Nous l'aurons passé éloignés des tables décorées, des bisous et de la chaleur de la cheminée mais au fond, on aura tout de même eu sapin, guirlandes, cadeaux et eu le droit, juste avant de partir du QLD, de choisir l'endroit où placer une décoration chacun sur ce bel arbre familial, que demande-t-on de plus pour un Noël?????

18 décembre 2009

Terra Autralis Incognita

Mais, comment dire? Ce rêve n'est pas tout beau tout rose, il y a des notes qui ne vont pas à la mélodie, on va vous dire pourquoi...

La route ne serait pas aussi fabuleuse si elle n'était pas autant emprunte de spiritualité. La plupart des gens qui se rendent aux mêmes endroits que nous vous diront la même chose... Cependant, partir à la rencontre de la culture aborigène, directement liée à toute cette bulle enchantée dans laquelle on aimerait pénétrer -car c'est bien ici que réside tout l'esprit unique du voyage, ce n'est pas aussi simple que de poser ses valises, dire bonjour/au revoir, prendre une ou deux photo(s) ou augmenter les kilomètres au compteur...

La situation actuelle est assez complexe, il nous aura fallu un peu de temps pour l'admettre mais aussi bachoter un peu sur le sujet "Australia - le pays, ses habitants" pour comprendre le malaise visible entre deux mondes totalement opposés et pourtant réunis sur le même territoire...

Remontons les aiguilles du temps pour pouvoir vous montrer tous les degrés parfois gravissimes de 'décalage' entre deux sociétés.... Quelques notes d'histoire : entre 65 et 50 millions d'années avant notre ère, l'île-continent a commencé sa dérive, la laissant isolée et ayant permis à sa faune et flore de suivre une évolution sans équivalent. Et les autochtones dans tout ça? Les Aborigènes, qui peuvent se targuer d'avoir LA civilisation la plus ancienne de la planète, ont pu vivre 'en paix' pendant au moins 40000 ans avant l'arrivée des premiers européens... Car oui, que nous le voulions ou non, l'Homme a une âme d'envahisseur! C'est l'histoire de chaque peuple, de chaque patrie. Il ya des colonisateurs et des colonisés! C'est le monde actuel, celui des contraires, le Ying et le Yang, le bien et le mal, une puissance dit blanc et l'autre noir, l'une prend tout l'argent et l'autre n'en a plus ; c'est le monde des complémentarités entâchées, c'est comme ça, c'est le monde et les Hommes qui veulent ça... Un ordre dénaturé, une balance déséquilibrée...

Pendant des milliers d'année pourtant, les premiers habitants de l'Australie menaient une existence de chasseurs et de cueilleurs nomades. Malgré l'unité apparente de leur culture et de leurs croyances, les Aborigènes vivaient en tribus bien distinctes avec 200 langues et 80 dialectes différents, ce n'est qu'un exemple... Les tribus elles-mêmes étaient partagées en groupes familiaux (de nos jours, on appelle ça des clans, m'enfin!). Les Aborigènes, pour qui l'Histoire de la Création des Espèces remonte au Dreamtime / Temps du Rêve (= concept où le monde spirituel donna naissance à l'univers matériel), sont toujours attachés à leurs croyances ancestrales. On a appris par exemple que ce "Serpent Arc-En-Ciel" que l'on rencontre sur de très nombreuses peintures aborigènes, symbolise en fait l'un de leurs Ancêtres de la Création et que c'est grâce aux déplacements et aux chants de ces derniers que se formèrent vallées, rivières, montagnes ; grâce à eux que sont nés les animaux, les plantes et les humains. Ces Ancêtres du Dreaming donnèrent aussi aux tribus leurs rites propres, leurs lois, encore respectés aujourd'hui car transmis de génération en génération depuis des millénaires par voie orale, jamais écrits.

Pour aller un peu plus loin dans l'analyse, chaque clan tire en effet son origine d'un être fondateur, existant toujours sous la forme d'esprit et de forces surnaturelles qui influent sur la vie et les éléments. Ces Ancêtres ont laissé toutefois leurs empreintes en des sites sacrés, ces mêmes sites toujours vénérés aujourd'hui par les clans et visités par les autres. Pour les Aborigènes aussi, tout être vivant possède deux âmes : l'une mortelle, l'autre reliée à un totem, son esprit ancestral. Les tribus s'interdisent d'ailleurs après toute disparition de prononcer le nom de la personne décédée (pour ne pas réveiller son esprit), personne qui disparait alors également des 'fichiers'. Ainsi, il n'est pas rare de rencontrer des portraits 'censurés' dans les musées, les livres ou les offices du tourisme, par respect pour eux et leurs croyances. Enfin, les rites liés au Dreamtime déterminent les déplacements des clans dans leur territoire, dessinant à travers tout le continent les voies d'échanges entre les tribus, appelées "Lignes de Chant".

Donc, pour résumer un peu, les Aborigènes chantent dans leurs langues pour transmettre leurs traditions issues du Temps du Rêve ; ils dansent au son du didjeridoo pour montrer au clan les phases de la vie et les techniques de chasse ; ils tapent du pied pour leur permettre d'entrer en contact avec leurs Ancêtres et les esprits auxquels ils vouent un culte secret ; ils conservent leurs cérémonies d'antan qui mêlent les Anciens et initient les plus jeunes ; ils continuent de s'exprimer dans leurs arts (en peinture, en chant, en danse, en confection de bijoux, en façonnage de didjeridoos et de boomerangs, ...), leurs moyens d'exister encore... Car ce sont peu de choses qui leur restent finalement!

Ce sont comme vous le voyez vous-même de nombreuses idées à assimiler et tellement différentes et à l'opposé de ce que nos soit-disant connaissances scientifiques nous ont dictées, qu'il est toujours un peu difficile de les cerner tout à fait... Qu'on le veuille ou non, on ne fera jamais partie des leurs. Et bon, ce doit être réciproque... Autant dire qu'il a fallu très longtemps -et qu'il faudra encore des décennies- aux 'blancs' pour comprendre ces ethnies aborigènes qui ont si vite été privées de leur terre d'appartenance et de leurs sites sacrés. C'est une culture chère et à part. C'est pourtant un visage triste que l'on a découvert de l'Australie : c'est vrai, tout comme on ne s'imagine pas une Amazonie sans forêt dense et pirogues qui mènent à un village de huttes et de gens qui n'ont jamais vu d'"étrangers" ; nous, on s'attendait peut-être encore à rencontrer des nomades ou des ethnies qui vivent toujours totalement dans leur monde avec slips rouges, pieds nus, peinture blanche corporelle (celle-ci repousse les mauvais esprits ndlr), etc... Des humains dans un désert inexploré ou quelque chose comme ça!

Toujours est-il que si ça n'avait pas été un navire anglais qui était débarqué vraiment le premier sur la côté est du pays en 1770 (location qui se fera appeler 'Sydney' pour info!!), ç'aurait été tôt ou tard une flotte hollandaise, asiatique ou française! L'Australie a été vue dès le départ par ses 'conquérants' comme une terre pour les "convicts", ces forçats qui furent exilés d'Angleterre. Et oui, les premières colonies britanniques en terre australienne étaient en réalité pénitentiaires! Faut-il voir cela comme une sorte de déportation ou de libération conditionnelle (puisque certains condamnés avaient par la suite droit de choisir lieu de résidence et travail honnête, une fois 'émancipés' de leur fardeau)?! Ce n'est pas à nous d'en juger mais les faits sont là! Il y a eu ensuite les ruées vers l'or, les autres colonies libres, l'annonce au 01 Janvier 1901 de l'Australie devenant une fédération, les guerres mondiales, l'immigration en masse dès 1950 voulue par la politique du gouvernement ("Populate or perish" = "Peupler ou périr"), le multiculturalisme, la croissance, la crise et puis et puis... La société -jeune et plutôt 'récente' comparée à la nôtre- des Australiens 'blancs' était alors intégralement établie. 22 millions d'habitants aujourd'hui, population pour beaucoup fondée sur le "rêve australien"... La ségrégation des 'noirs' n'a pourtant rien du rêve! Et que se serait-il passé si les blancs avaient réagi à bon escient, s'ils s'étaient rendus compte plus tôt qu'ils s'y étaient mal pris dès le départ et qu'ils avaient trouvé un moyen de s'excuser vraiment?! Mais ne réécrivons pas l'Australie, les historiens n'aimeraient pas beaucoup ça ; les Aborigènes, eux, par contre... !

Et bien, c'est simple, pour revenir 'aux sources' du pourquoi, eux -les Aborigènes, au XVIIIème siècle, ils se sont tout bonnement vus envahir et confisquer leurs terres. Le drapeau de la couronne était planté, les batailles inéquitables lances contre fusils avaient commencé et des 750000 Aborigènes -selon les estimations de nos guides-, il n'en est pas survécu autant, cela va sans dire malheureusement! Ce n'est pas compliqué à comprendre : les blancs arrivèrent, colonisèrent d'abord la côte Est puis tout le pays, comme si le continent n'appartenait à personne avant eux! Ils ne pensaient pas voler la terre aux Aborigènes en arrivant en Oz puisque pour eux, cette 'Terra Australis Incognita' était comme son nom latin lui avait été donné : "Terre Australe Inconnue", sous entendu, à convoiter, envahir, coloniser, découvrir... La curiosité entre peuples étant à sens unique, James Cook écrivit un jour : "Ils sont de loin plus heureux que les Européens. Ils se jugent riches de tout ce qui est nécessaire à la vie et ne sont encombrés d'aucune surabondance." - Fin de citation, cela résume bien les faits. Pas encore de société de consommation, ça, c'est évident! Ils s'auto-suffisaient! La compréhension entre peuples aurait pourtant pu s'améliorer, rien n'a daigné bouger depuis...

Mais oui, c'est un affrontement constant entre deux entités en fait, le même que Goscinny a dépeint dans ses BD... On ne songe pas un seul instant que les Gaulois puissent un jour être vaincus par les Romains, de même qu'on ne peut se résoudre à imaginer Astérix, Obélix et toute la Gaule (même Idéfix, oui, oui!) devant ôter leurs couettes et se ranger derrière leurs envahisseurs qui, non contents d'avoir 'gagné' la guerre, les enverraient sans scrupule croupir et vivre ailleurs que chez eux... Non, non, non, on l'aime ce pays d'irréductibles attachés à la terre de leurs Pères... La suite n'aurait plus de sens à nos yeux sinon, elle serait trop insolente pour l'esprit, trop difficile à digérer... Ou alors, il faudrait du temps, beaucoup, beaucoup de temps, une éternité! Ahhhhhhh, comment Estellix aurait aimé en fait que son Panojakix ait eu raison en lui disant (souvent pour la taquiner) : "Mais oui, tu iras un jour dans ce pays ; c'est bien là où vivent les pygmées?"... Ah oui, comment elle aurait aimé que les Aborigènes vivent CHEZ EUX, EN PAIX!!

Mais l'apsès est bien trop récent pour pouvoir se crever dans le coeur des Aborigènes d'Australie. Car oui, la 'civilisation' est passée par là et aujourd'hui donc, dans les rues, dans le désert, les problèmes qu'ont posé les 'colons' sur ces populations tout à coup sédentarisées de force et incomprises, sont encore vraiment visibles! Reclus là où le voulaient bien les colons, dépourvus de la quasi totalité de leurs territoires, de graves problèmes s'entassèrent les uns sur les autres, ceci n'expliquant pas tout mais une bonne partie ; alcoolisme, toxicomanie, délinquance, violence, chômage, mortalité infantile élevée, alimentation fast food ne sont qu'un des revers de la médaille de leur rencontre fortuite avec les 'blancs'. Ce n'est pas Harlem non plus mais on en est témoin chaque jour en tant que voyageur!

Ils ont lutté pour leurs droits et luttent encore. Mais pour illustrer que c'est tellement 'proche', tenez-en pour compte : ce n'est qu'en 1967 que la Constitution accorda aux Aborigènes la nationalité australienne pleine et entière ainsi que le droit de vote. Le drapeau aborigène alors créé symbolise leur droit au retour à la terre (cercle jaune sur fond noir et rouge). Et ce n'est qu'en 1992 que le gouvernement accorda sa reconnaissance des Droits Aborigènes, ce qui a permis aux populations ethniques de revendiquer leurs terres dont à la base ils auraient déjà dû être les propriétaires légaux. La question aborigène est devenue ensuite primordiale dans tous les discours des politiques au pouvoir et de l'Opposition. Le gouvernement pensait avoir trouvé la solution pour régler les maux : pour les Aborigènes qui ne pouvaient pas revendiquer leurs terres, pour ceux dont cette revendication aurait été refusée (certaines de leurs terres sont en effet l'emplacement actuel de villes et de zones citadines, résidentielles, bureautiques, ...) et même pour ceux qui ont fini par retrouver leur 'bien', chacun reçoit une allocation du gouvernement / pension de 'relogement' -histoire qu'ils se taisent et que le gouvernement se déculpabilise... Mais que voulez-vous qu'ils fassent, à part zoner ou se droguer, hein? Ok, vous ne pouvez être tenus complètement responsables des erreurs de vos prédécesseurs! Mais vos actes et jugements de 'blancs' dénotent encore clairement que vous vous croyez 'supérieurs'... Vous auriez pu vous réveiller avant! Vous les avez complètement déracinés, 'parqués' en communautés noires sans prendre égard à leurs us, sans penser que peut-être certaines tribus ne peuvent et ne veulent pas communiquer avec d'autres... Vous n'avez pas pris la peine de réfléchir aux possibles conséquences néfastes de vos décisions... Et vous vous étonnez encore qu'en 2009, bientôt 2010, certains Aborigènes n'arrivent pas à s'intégrer dans 'votre' société?!?!

Et même sans avis politique, tous ont une raison de s'en vouloir... Tout ne s'est pas arrangé d'un coup de baguette magique, les problèmes persistent! Et c'est vraiment triste, empathique de voir vos deux entités distinctes se déchirer! Car depuis notre arrivée (et pas seulement depuis le nôtre de 'début' ici), on n'a pas vu un seul 'blanc' discuter avec un seul 'noir', réellement, pour de vrai -au supermarché, ça ne compte pas! ... Si vous demandez à un australien 'noir' ce qu'il pense d'un australien 'blanc' et vice-versa, tout comme on a tenté de le faire lors de 'BBQ parties', vous aurez des surprises!! Chacun est en colère de son côté, la réconciliation nationale a encore du chemin à faire.

On espère juste qu'un jour, ce ne sera pas demain mais certainement la veille d'un autre, vous marcherez côté à côte, pour votre pays, pour vos enfants, ensemble, sans guerre d'idéologies ni avidité du pouvoir, et serez ainsi un exemple, pour nous tous sur cette planète que l'on dénomme NOTRE Terre... Nous garderons donc, après notre aventure, après notre route dans ce désert, dans cette immensité australienne, cet espoir enfoui, personnel et protégé, cette profonde espérance qu'un jour enfin, ici et ailleurs, les Hommes différents de couleurs, de croyances, de cultures, de religions, de pensées, que tous ces Hommes, vous et nous, que tout le monde pourra enfin S'AIMER.

* * * * * * * *

Waouh, sur cette belle conclusion, qui aura le culot de dire qu'on ne mérite pas une bonne note en philo?! Hein?! Mdr!!! Enfin, ne pensez pas que, ça y est, on est tombé dans le mélodrame, faut pas confondre!!

Nous vous avons précédemment raconté notre parcours jusqu'au Centre Rouge et essayé de décrire la situation identitaire compliquée des Australiens en général, depuis leur 'Création'. C'est pourquoi on n'insistera plus sur le fait que de voir une femme aborigène venant vers nous pour nous vendre ses toiles, ça nous a foutu les boules et que de traverser un territoire où est indiqué "Terre Aborigène", ça peut être prenant. On n'insistera plus sur le fait que de ne pas pouvoir plus approcher leurs communautés, de ne pas pouvoir parler ouvertement aux aborigènes, de ne pas pouvoir les comprendre vraiment, c'est frustrant. On n'insistera plus sur le fait que de croiser des mômes et des familles complètes dans la galère sans pouvoir les aider, c'est navrant et on n'insistera pas non plus sur le fait que tout cela soit tellement dommage (bien sûr, certains villages abo s'ouvrent au tourisme en proposant des 'excursions' censées s'immiscer au sein de la tribu mais cette porte se referme aussitôt franchie et dès que l'argent des touristes est épuisé!), tellement dommage!!!

Nous, on tente paisiblement de rester à notre place, de ne pas nous mêler aux querelles ayant traversé les siècles ; on ne veut surtout pas -et on ne peut pas- juger, personne n'est en droit de le faire... On vous dira simplement que si un jour vous débarquez à votre tour, prenez des gants et soyez ouverts, à tous et à toutes les opinions que vous pourrez entendre -bien que contradictoires et irascibles en certains points!-. Mais soyez aussi et surtout informés de ce travers car nous, on ne l'était pas, on ne s'y attendait pas, on s'est pris comme une grosse claque et on s'est mis à leur place... La réalité n'est alors pas 'sensas'!! Les mentalités sauvront certains, d'autres pas, il faudra encore s'attendre à des loupés... La plaie australienne n'est pas encore cicatrisée, on le sait maintenant, on prie pour un changement....

17 décembre 2009

Les BRONZÉS en Australie

En regardant la carte d'un peu plus près et puisqu'il vous plaît de dire que nous sommes des aventuriers, on n'a pas voulu ni reprendre le même chemin qu'à l'aller, ni faillir à notre réputation -lol. Nous avons donc voulu aller voir du côté d'un autre parc, celui de Katarrka, au nord. Et on découvre alors le Kings Canyon, avec ses falaises hautes parfois de 100 mètres, creusé par des millions d'année d'érosion... Nous y avons croisé des 'rock wallabies' (trop chouette :-D), des rapaces et... des mouches :-( !

[ Paragraphe à part : ces mouches australiennes, ces mouches 'survivors', ces mouches collantes... Ne nous quittant plus dès que l'on pose un pied à l'extérieur de la voiture! Là on se dit que d'être un bovin, avec plein de ces "flies" autour des yeux -et ailleurs :-á glap!!-, en Picardie ou en Australie, sans rien pouvoir y faire à part peut-être bouger 'la queue', ce doit être vraiment dur!!!! A ne pas souhaiter comme réincarnation car entre nous, ça devient trop stressant au bout de cinq minutes, même et surtout pour nous humains! Merci à nos moustiquaires, non pour les têtes d'apiculteurs qu'elles nous donnent sur les photos -hihi- mais car elles nous protègent de ces plaies! ]

Un sentier pédestre permet là de faire le tour des gorges et de rejoindre la crête des canyons... Bon, c'est sûr, ça doit être à couper le souffle mais déjà, il faut y monter! Et voyant comment c'est pentu pour y accéder, le vertige de la marmotte ne l'a pas vraiment permis (hihi, depuis quand une marmotte, dont le milieu naturel est habituellement la montagne, a le vertige?!). Bon passons, de toute façon, le jour n'allait pas tarder à se coucher lorsqu'on est arrivé, on s'est donc rabattu sur un chemin plus modeste mais tout aussi passionnant. Le panorama à l'arrivée est splendide : vous vous tenez sur une plate-forme en plein milieu du canyon ; les oiseaux chantent et volent au-dessus de vous ; c'est un site sacré, les esprits sont là ; vous souriez à la caméra ; vous observez les roches aux couches colorées de rouge, de jaune, d'orange et de brun ; la végétation continue de pousser alors que la rivière que vous avez franchi est asséchée. Même vu de l'intérieur du canyon en effet, on se sent comme dans un amphithéâtre : la nature vous entoure, ce parcours valait le détour! "Definitely"!

Puis, après une nuit dans un camping où les dingos rôdaient, on se remet en marche -enfin en route!-. Nous rencontrons chameaux et émeus sauvages, leur demandons la direction -lol- le temps d'une pause photo sujette à bien des sourires épatés, ah oui, c'est vrai, on est toujours dans le désert!... Nous empruntâmes alors (lol, ça fait pompeux... Encore usité on en est sûr dans le XVIème parisien, mais là, faut pas exagérer!!!) ce que l'on appelle ici une "unsealed road"... Route non recouverte, non goudronnée et à n'emprunter généralement qu'en 4X4 et à éviter surtout après de fortes pluies -ce qui peut arriver quand même en été pendant l'orage.. Autant traduire par 'piste' dans ce Simpson Desert!! Jusque là, on remplit les conditions pour y aller, surtout que ça nous fait économiser du pétrôle : la Ernest Giles Road de son p'tit nom coupe 'à travers champ' -hihi- et on gagne facile 150 bornes à ne pas refaire le tour...

On se lance donc, changement pour 4 roues motrices sur le différentiel, c'est préférable! Faire cent kilomètres de piste sur cette portion accidentée, ça signifie deux heures de 'tape-cul' (heureusement que nos sièges avant sont confortables), enfin deux pures heures de tremblements car la dameuse ne passe qu'une fois l'an et à force, la terre rouge s'affaisse comme une dune de sable, laissant place à des bosses, ou montagnes russes si vous préférez... Bon, ben, tout le monde connaît les chemins de terre! Rajoutez à cela le décor des plus désertiques sur les bas-côtés et le fait qu'il ne faut en aucun cas s'écarter de ce sillon car autour vivent des communautés aborigènes autonomes mais pas forcément "friendly & welcoming" (les panneaux "NO trespassing, NO visitors / Aboriginal Land" sont fréquents à l'entrée des chemins qui rejoignent cette route) et vous aurez les 100 kilomètres les plus longs et rigoureux que l'on ait fait jusqu'alors... Bubulle s'est tout de même bien éclaté au volant, c'est le principal. Et on n'a pas croisé un chat, la route était poussiéreuse mais praticable, le paysage était magnifique, ça va, on s'en est bien sorti -hihi...

En plus de ça, pour insister un peu plus sur le scénario 'hors du commun', juste avant de retrouver la 'grande route', on s'est arrêté au Henbury Conservation Reserve, site quasi lunaire qui aurait bien collé au tournage de Star Wars. C'est ici bas en fait que l'on trouve douze cratères, formés après la chute d'une météorite il y a 4700 ans... Bon, ok, ça fait longtemps et bien que la végétation ait un peu retrouvé sa place, c'est super impressionnant de se retrouver devant un trou mesurant 180 mètres de large et 15 mètres de profondeur, celui-ci à côté d'autres, 4700 ans oui, c'est très reculé de notre actualité, tu le sais, mais tu peux quand même pas t'empêcher de jeter un coup d'oeil en l'air, des fois que le ciel cracherait encore des météorites sur la Terre et accessoirement sur nos têtes! Haha, ben dans ces cas-là de toute façon, faudrait vraiment être un super-héros ou courir plus vite que dans Bip Bip & Coyotte pour y échapper!!!!!!

Dans cette même journée, nous reprenons la Stuart Highway mais vers le Nord cette fois. On repasse par Alice Springs et les MacDonnell Ranges puis par Ti-Tree, les Devils Marbles (littérallement = 'les billes du Diable', caractérisées par leur apparence : rochers sphériques en granite rouge, éparpillés ça et là dans une vallée). On rattrape ensuite Tennant Creek un peu en soirée car il nous faut absolument remettre de l'essence (enfin du sans plomb sans odeur, appelé ici "Opal Unleaded", initiative du gouvernement pour contrer à l'accroissement de toxicomanie engendrée par le 'snif' répété d'essence!) et pof! Deuxième contrôle d'alcoolémie pour Bubulle! C'est dire si dans cette région, ils rigolent pas avec ça!!!! Quelques kilomètres plus loin on se posera enfin pour la nuit car après tant de belles découvertes, la fatigue des 'explorateurs' se fait sentir, c'est vrai...

Et bien sûr, on fera de beaux rêves!! On n'a pas encore quitté le désert mais on sait que le lendemain sera différent, que le climat va bientôt changer, et tout et tout.. On s'endort vite sur des notes douces et apaisées. Rencontre avec un rêve : Uluru, les Kata Tjuta, Kings Canyon, les Météorites, les Devils Marbles, notre voyage, le désert, nous deux...

16 décembre 2009

Culture à la carte

Re-bonjour sur les ondes...

Nous nous sommes quittés sur des phrases qui laissent rêveur (mais c'était fait exprès car, comme on vous le répète, ce blog est une sorte de journal, le vôtre!... Il faut bien que l'on vous fasse découvrir, apprendre, faire voir les choses telles que nous-même les avons découvertes, apprises et vues!)...

Mais comment reprendre un paragraphe normal après ça? Car nous vous avons décrit Uluru mais on n'en n'est pas resté là!! Et à notre plus grande surprise, il y avait d'autres dépaysements au programme! Oui, oui, c'est possible!

En fait, Uluru n'est pas la seule star : dans le Uluru-Kata Tjuta National Park, il y a bien sûr Uluru mais aussi... Oh tiens, mais oui, c'est logique, il y a les Kata Tjuta! On les retrouve aussi sous le nom des 'Monts Olgas' et à seulement 43 kilomètres à l'ouest d'Uluru... Pour y parvenir, la piste initiale s'est transformée en route goudronnée -depuis 2006 ou 2008 semble-t-il, dommage!- mais lorsque Pépin découvre en même temps que nous ces Kata Tjuta, c'est comme aller de bonnes nouvelles en agréables surprises, c'est dingue!

Donc, petit détour et minie marche là encore, on en parle! Ces grosses formations rocheuses sont regroupées comme par enchantement, formant 36 monts géants (le plus haut mesurant 546 mètres). Le nom aborigène 'Kata Tjuta' signifie en effet et non sans lyrisme : "les nombreuses têtes"... Ces têtes donc, en grès rouge elles aussi, monopolisent l'attention. Emanant du sol, elles composent un décor de vallées et de murailles spirituelles encore plus énigmatiques que leur voisine.

Il y a un sentier de randonnée "La vallée des Vents" (4 heures pour 7.4 km) qui permet de suivre ce labyrinthe de dômes, du moins en partie, mais il est fermé dès que la température dépasse 36°... Nous n'avons donc pas pu emprunté cet itinéraire - car on vous le rappelle, le désert n'est pas un terrain de jeux pour les esquimaux, hihi! On a néanmoins commencé le chemin de la "Walpa Gorge", qui longe une paroi pour s'arrêter sur un point d'eau. 'Commencé', oui, car les mouches étant toujours là, nos ampoules n'ayant pas arrangé nos pieds, la chaleur nous permettant à peine de respirer, on s'est dit qu'une courte promenade déjà, c'était bien! On n'a pas encore atteint le niveau des grands marcheurs ; le trek dans les Andes, c'est pas pour tout de suite non plus! Lol! Les photos que l'on a prises sont en quantité, aux Kata Tjuta aussi, vous aurez de quoi les rencontrer quand même!

Dernière chose concernant notre balade en 'tapis volant' overthere, n'étant déjà pas autorisé à camper 'gratos' dans les parcs nationaux, on n'a bien évidemment pas échappé à la règle surtout ici! Yulara a donc été créé en réponse à tous les besoins : village touristique moderne "respectant l'environnement" (disent-ils mais dénaturant un peu le paysage, que pouvons-nous y faire?!) ouvert à tous... On y a trouvé un camping - juste à côté d'un hôtel 5*! -, c'était notre luxe à nous! Et se baigner dans une piscine (même bondée) en plein milieu du désert, c'est super, ok, mais c'est quand même un peu décalé... On aurait préféré 'à la rustique' ; le progrès est là pour se souvenir uniquement que vivre sans confort, c'est dépassé... M'enfin, "ne nous plaignons pas" comme diraient certains, alors, c'était bien sûr agréable!

Alors voilà, deux jours & une nuit passés sur un site somptueux, c'est bien sûr pas assez pour tout voir en détails mais suffisant pour s'apercevoir que c'est puissant et fort, que les mots sont secondaires dans un tel décor, tout comme pour un pélerinage à la Mecque, une retraite bouddhiste au Tibet ;-) ou sur la route de Saint-Jacques de Compostelle...

Peu importe les raisons qui nous y amènent d'ailleurs -religieuses, curieuses, ...-, c'est d'abord un voyage, un beau voyage et ce que l'on y trouve sur place dépasse bien souvent nos espérances, voire notre entendement... On est comme atteint d'un virus, celui du bonheur... Tu y goûtes un seul jour, tu es heureux pour la vie et t'as même plus besoin de parler, tu le sais! Ce qui est donc certain à l'heure actuelle, c'est que ce virus magique, on va le rapporter dans nos bagages et vous le faire avaler de gré ou de force car, si vous en doutez encore et que vous ne le sachiez pas déjà, quoi qu'elle puisse bien nous réserver, de bon ou de mauvais :

LA VIE EST BELLE!

15 décembre 2009

Un sacre spirituel

450 kilomètres plus loin, enfin on y arrive! On le découvre, ce grand monolithe sorti de terre (le plus gros du monde), le très emblématique Ayers Rock, le sublime site d'Uluru, le plus-que-magnifique rocher rouge qui en impose! On a du mal à croire là encore qu'on est physiquement juste devant le symbole d'Aussie inscrit au Patrimoine de l'Humanité que l'on n'avait jusqu'alors pu voir qu'en photo sur les magazines ou dans les reportages!! Et bien que nous devons payer 50$ pour obtenir le droit d'entrée sur ce National Park, c'est vite oublié!!

Deux jolis tickets en main, valables trois jours consécutifs, nous permettent donc enfin de pousser les portes d'un rêve convoité! Il faudrait revenir un peu en arrière pour vous expliquer à quel point ce site est sacré... Et à quel point aussi il est important pour l'identité de l'Australie toute entière... Il faudrait énoncer l'histoire du "Dreamtime" et expliciter le "tjukurpa"... Nous y viendrons bientôt car c'est l'histoire de tous les aborigènes, c'est l'histoire de l'avenir des australiens. Allez, pour le moment, pénétrons, volons, n'attendons plus!

Il y a là, au premier parking, un centre culturel, carte du site disponible, conseils aux 'pélerins' et autres infos (la météo, les expositions d'art, les interdictions, les restrictions, la gestion du site pour ses 500000 visiteurs annuels, les explications sur le peuple aborigène à qui appartient officiellement cette terre sacrée, ...). On n'a pu prendre aucune photo de l'intérieur mais c'est fort dommage car c'est l'une des 'offices de renseignements' des plus intéressantes et des plus chouettes que l'on ait rencontré jusqu'alors..

Bon, pas de problème, l'essentiel est qu'on a pu en prendre de l'extérieur bien sûr!! Excepté à certains endroits : le peuple Anangu ayant des sites réservés pour leurs cérémonies, il est demandé aux photographes de ne pas utiliser leurs appareils à ces sites en question, histoire de respecter d'une part leur culture et leur croyance, d'autre part pour ne perturber en rien le caractère sacré du bloc-iceberg. Ces lieux donc ne resteront gravés que dans nos mémoires, non sur pellicules ; comprenez que nous sommes là pour découvrir raisonnablement, non pour batifoler aveuglement!

C'est d'ailleurs l'un des points regrettables auxquels trop de touristes s'adonnent : tous les ans (les chiffres sont là!), des milliers et des milliers de plis sont adressés aux rangers du site, avec lettres d'excuses et réexpédition de pierres, cailloux ou autres solides 'empruntés' à Uluru... Certains diraient même que ces pierres leur auraient porté malheur depuis qu'ils les avaient ramassés!!! Superstition ou non, ils regrettent tous d'une certaine manière d'avoir pris un bout de cette Terre qui ne les appartient pas là où ils sont! Cette terre, Uluru, ces aborigènes qui vivent là depuis des millénaires, il faut se rendre compte de l'ampleur et de l'importance de l'endroit... C'est comme "magique"... C'est envoûtant et inexplicable... Une impression jamais palpable ailleurs, alors on peut comprendre que certains puissent être tentés de repartir avec un petit bout d'Uluru sur eux, l'exposer sur leur cheminée ou dans leur vitrine ; sauf qu'Uluru n'est PAS un trophée, ni une ascension!

Là encore, chaque année, alors que le peuple aborigène insiste fortement pour que l'on n'escalade pas le mégalithe de 348 mètres, les mordus de la grimpette ne peuvent pas s'empêcher.. [De un] - escalader Uluru vieux 600 millions d'années l'abîme et n'est pas respectueux de toutes les croyances qui l'entourent symboliquement ; [de deux] - c'est une ascension non équipée et dangeureuse, pas de cordes, pas de mousquetons, pas d'encadrement, des piquets sont là uniquement pour montrer le seul chemin possible jusqu'au sommet et c'est donc au seul risque et péril des entêtés ; [de trois] - il y a inévitablement des chutes mortelles, des crises cardiaques, certains glissent, d'autres dérapent carrément, trop de vertige, de soleil, etc, ... Quel beau spectacle ceux-ci laissent-ils à leurs enfants restés en bas!!?!!?!!

La météo le permettant (bien qu'en plein été, il finit par faire très chaud en journée!), nous avons choisi de faire la "Uluru Base Walk"... Randonnée qui fait tout le tour du rocher, comme son nom l'indique... 10 kilomètres, ok, ça ne nous fait pas peur... C'est l'occasion ou jamais. Bon, on n'avait pas imaginé qu'il allait faire une chaleur si écrasante... 50, 55° voire plus à certains endroits, soleil au zénith, tu sens le flot des degrés qui remonte du sol à chaque pas que tu fais, après 10 minutes de marche, t'es déjà trempé, de la tête aux pieds!! Pauses toutes les 15 minutes réglementaires : quelques gorgées de ce liquide si vital (et même chaude, l'eau, tu l'avales et tu fais pas semblant!!) et c'est reparti, tu marches de plus en plus lentement! hihi... Comme ça au moins, on a le temps d'observer ce qui nous entoure, de quoi s'évaporer ^ ^ !

Et ce qui nous entoure est extraordinaire, d'une beauté rare, ... Il y a un réel esprit qui s'empare de tout! Même si le chemin 'balisé' ne colle pas tout le périmètre du rocher non plus (on a traversé quelques kilomètres de plaine désertique l'oeil averti de la possibilité de rencontrer des lézards à collerette, serpents solitaires, kangourous et oiseaux migrateurs => on a vu des canaris c'est inhabituel ndlr!!), la force d'Uluru était présente. Sur la route de cette sorte de pélerinage donc, nous avons croisé des sites spectaculaires! La forme d'Uluru déjà n'est pas ronde, ni carrée. Le chemin est plat mais courbé, nos pas nous amènent à des grottes ancestrales où peintures rupestres aborigènes tapissent leur plafond, à des facettes abruptes du rocher qui procurent une vision vertigineuse de son immensité, à des sources formant de petits abreuvoirs pour les animaux qui cohabitent là, à des lieux interdits pour les 'novices' étrangers et réservés pour les rites et cultes aborigènes mais dont on a pourtant pu observer l'accès -de loin, à des ouvertures stupéfiantes creusées au fil des années au coeur de la roche, ... ... ... UNBELIEVABLE!! Rien que le fait de pouvoir poser nos mains sur ces pans de grès ocres, ça donne des frissons... Un peu comme lorsque l'on appose avec délicatesse sa paume de main sur un arbre, on a l'impression d'entendre l'arbre respirer, de sentir l'écorce bouger! En pleine connection avec le coeur de la nature (non, nous n'avons pas suivi des séances de 'spiritisme minéral' -lol, pour de vrai, il faut juste essayer!)...

Alors, pour résumer, dix kilomètres à pied -ça use, ça use!!-, six litres d'eau écoulés, la mémoire de l'appareil photo "full", les chaussures de rando dont même les semelles épaisses te brûlent la plante des pieds, trois grosses heures de marche, une demie heure de repos pour reprendre des forces et des vitamines à l'ombre d'un abri, tu essaies de courir -sans y arriver bien sûr!- à la voiture car tu ne rêves plus que de la clim les cent derniers mètres, tu retires ta moustiquaire du visage qui t'as mine de rien sauver de l'assaut harassant des mouches, tu te poses, tu ne bouges plus, t'es complètement exténué, tu as envie de prendre une douche tellement tu as transpiré mais bizarrement, même dans cet état anti-glamour d'épuisement extrême, tu es content, ravi, heureux, sur une autre planète même... T'en reviens pas! Alors voilà, on n'en est pas revenu!!

Bon, pour certains, ça ne restera tout simplement qu'une marche parmi d'autres.. Mais pour nous, c'était bien plus que ça.. C'était comme un accomplissement en lui-même, pas seulement pour compléter nos souvenirs d'Australie déjà gravés au fer rouge, comment dire? Une expérience qui n'en remplace aucune autre, oui c'est ça! Ce fut juste mémorable, simple et parfait! Ne rien changer à ce moment pour qu'il reste intact, surtout, toujours, à jamais...

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Ah oui, cet Ayers Rock, c'est quelque chose! Et ces images d'Uluru resteront impérissables. D'autant que cet énorme rocher change de couleurs à chaque instant, le coucher de soleil était sans aucun doute un moment à ne pas râter!!

On est arrivé le soir, tranquille, à l'aire prévue pour le 'sunset'. On s'est posé avec nos chaises et notre table. On a préparé l'équipement (car on a filmé cet instant unique rien que pour vous!), et voilà. On a juste attendu que Mère Nature entre en scène et que le soleil se donne en spectacle! Alors là, encore une fois, et malgré les autres voitures qui attendaient tout comme nous, on se serait cru seul au monde! On était comme absorbé par ce que l'on avait devant les yeux, comme subjugué...

Imaginez que d'un ton ocre-rouille, la roche ait viré quasi au noir, en étant passée par toute une gamme d'oranges, de rouges, de bruns, ... Les pourpres, les carmins, des degrés éclatants! Les ombres au crépuscule jouent un rôle bleuffant aussi puisqu'elles font découvrir des parois striées, d'autres lisses et dans leurs mouvances naturelles, elles s'emparent peu à peu du rocher tout entier, le recouvrant pour la nuit jusqu'à l'aube...

Même spectacle tous les soirs, toute l'année. La lumière change peut-être selon les saisons mais, ce qui est sûr, c'est que la scène est synonyme de BEAUTÉ , sans jeu, sans maquillage, sans costume : une beauté animée qui nous retourne intentionnellement toutes nos émotions et nos pensées, une béauté scotchante qui nous retient par sa magie envoûtante, une beauté parfaite dont on aimerait jamais plus séparer notre regard...

Tel un songe éveillé pendant cet instant si particulier, Uluru a encore bien des secrets.........

14 décembre 2009

Permis de conduite!

Ah, nous y voici : le Northern Territory ; le désert ; la terre rouge ; les rares voitures qui passent ; les conducteurs qui, se sentant tellement seuls sur ces lignes droites, se sentent soudainement tous soudés -un peu comme les motards- dès lors qu'ils voient un autre automobiliste et soulèvent tous l'index gauche du volant pour se saluer (c'est typique, on a donc pris le même tic, classique, un peu rustique mais sympathique!!)....

Ah, la transition entre le Queensland et le Northern Territory est flagrante ici encore, comme tous les autres passages de 'frontières' australiennes que l'on a franchi : à cet endroit précis de la carte, cet intermédiaire est bleuffant! Il n'y a plus que de vastes steppes arides, des buissons (les spinifex), de rares arbres secs brûlés par le soleil, rien à voir quoi! La nature est toujours là, aussi envahissante et époustoufflante qu'avant mais différente, très différente! Y'a pas intérêt de tomber en panne ou de crever un pneu car 50° en plein cagnard, autant déclarer forfait tout de suite, c'est plus caniculaire là, c'est cuisant!!!!

Enfin, rien ne saurait définir vraiment la totale solitude de cette route, ni même le simple fait de se dire : "On est en plein désert."... ... L'outback vous retient, dès votre arrivée. Il vous restreint, il vous contraint, il vous écoute mais peut vous oublier, il est là et vous laisse complètement impuissant face à sa puissante majesté, il n'attend rien de vous, il vous ébahit mais vous effraie en même temps, il est le seul maître et vous le savez... Si vous avez une seule chance de vous en sortir, c'est d'avoir au choix une bonne voiture, de l'eau ou un téléphone sattelitaire si urgence. Point barre. Ne pas compter sur une apparition divine (sauf si hallucination après grave exposition au soleil!), ni sur la nourriture absente du désert (attention aux serpents, vautours, kangourous.. car le plus souvent, c'est eux qui vous prendraient pour cible, non le contraire!)... Il faut vous dire : ne rien trouver sur des centaines de kilomètres, c'est normal... Ne rien voir qu'un champ d'arbres frêles, cela ne laisse qu'un très faible pourcentage d'ombre et mine de rien, c'est votre bien le plus précieux dans ce décor de western!!! Ah l'Outback, tout un nom, tout un rêve, tout un apprentissage, tout un 'pélerinage'... Il faut le voir, il faut le rencontrer, à lui seul, c'est une expérience forte et incomparable!

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Bon, où en étions-nous? Suivons notre trait noir sur la carte du continent... Ah oui, on arrive ensuite sur un croisement, l'embranchement de la Barkly et de la Stuart Highway (qui, nous vous le rappelons, est l'autoroute du centre qui relie le nord au sud de l'Australie). Et là encore, surprise! Premier contrôle de police!!!!! ... "22, v'la les bourres!" -lol! Tous les roadtrains sont arrêtés, les 4x4 et les autres utes aussi (car ici, pas de berlines, les allemandes sont pas faites pour le désert ;-)), on suit le mouvement. Vingt minutes d'attente en restant 'dans l'expectative'. Ils sont une dizaine de "cops" (= les flics en GB!) à checker toutes les voitures et tous les camions, sans exception! Bon, on arrête le poste CD (histoire qu'ils s'alarment pas d'entendre Bob Marley à donf et de ne trouver aucune substance illicite dans la voiture -mdr, pas envie qu'ils désossent Pépin s'ils sont aussi 'incompréhensifs' que les poulets français.. De dire qu'on est 'clean' alors qu'on écoute le plus grand chanteur reggae qui fume de l'herbe, ce serait pour eux comme se rendre à un entretien d'embauche pas rasé, pas coiffé, sans cravate! Pour eux, en général, c'est pas compatible, les apparences et la bonne foi! Bon, heureusement qu'il y en a qui sont là pour relever le niveau, on est sûr que Sèb de Lorraine sort du lot, normal c'est un gars bien ;-)!)... On prépare les permis. C'est con hein, mais c'est comme en France, t'as absolument rien à te reprocher mais t'aime pas bien quand même et tu commences inconsciemment à faire l'inventaire de tout ce qu'ils pourraient bien te reprocher!! Enfin, un agent de la maréechaussée (hihi) arrive à notre hauteur, note le numéro d'immatriculation, regarde scrupuleusement l'extérieur de la voiture et vient nous parler ["Ben quoi m'sieur l'Agent, on voit bien que vous avez scruté Pépin derrière vos lunettes de soleil, c'est pas la peine de faire l'innocent!!"]... Bubulle a eu droit à son premier Alcotest australien, et en pleine journée!! Et si l'envie de se rendre aux 'Ladies' n'avait pas été si urgente, la copilote aurait bien demandé à M'sieur l'Agent de souffler dans le balon électronique elle aussi (pas de souci pour ça, on a pas consommé d'alcool depuis des lustres, alors!) -hihi! Ok, on est donc 'permis de conduire' cette fois-ci, aucun 'zéro de conduite', ouf! "Everything is alright", on peut enfin reprendre la route et commencer nos explorations sur la Stuart Hwy...

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Les deux jours suivants ont filé... A dire vrai, on était tellement impatient d'arriver à Uluru, le gros rocher rouge du bush australien, qu'on a fait beaucoup de kilomètres, et vite! On est bien sûr passé par Alice Springs, tout au milieu un peu avant sur la carte.. Deuxième plus grande ville de l'état du Northern Territory à bien y penser. Petite visite d'AS donc : ville du désert par excellence, il fait chaud mais l'air conditionné des magasins, galeries d'art abo, boutiques de souvenirs et centres commerciaux vous le ferait presque oublier! La communauté aborigène est aussi plus présente, plus regroupée dans les rues. Le panorama à 360° que l'on a tout en haut de la colline Anzac Hill est impressionnant : la ville, à la base construite comme point-relais sur la Ligne du Télégraphe qui traversait jadis le pays, est située entre deux chaînes montagneuses.

Les deux autres détours-phares d'Alice Springs sont en fait les deux services les plus importants et les plus qualifiés, à la disposition de toutes les populations reculées du territoire. Car, comme vous avez eu le temps de bien l'assimiler grâce au blog, les distances en Australie sont gigantesques. On le ressent encore plus dans le désert! Il est très courant de devoir traverser des miles sans voir personne et ce, uniquement pour trouver ravitaillement, pétrôle, pub, motel, même une simple rue.. Croiser de la vie quoi! Alors avez-vous seulement imaginé comment font les grands propriétaires terriens, les peuples aborigènes, enfin tous les 'villageois du désert', pour d'une part pouvoir avoir accès aux soins (car pas d'hôpital ni de cabinets médicaux!) et d'autre part à l'éducation (car pas d'école à proximité directe!)?

Première noble réponse : le Royal Flying Doctor Service, créé depuis déjà 80 ans en Oz', a établi l'une de ses bases à Alice Springs en 1939. Ces docteurs volants d'Australie sont depuis disponibles 24H/24 par téléphone ou par radio, pour tous conseils ou prescriptions et se déplacent en cas d'urgence, jusqu'à rapatrier les malades par les airs vers le centre hospitalier le plus proche. Le RFDS d'Alice Springs couvre toute la population du NT sur un périmètre de 600 kilomètres (16000 personnes dont 90% sont des aborigènes -ndlr). Il y a bien évidemment de nombreuses autres bases réparties sur le reste du continent. Et avec une superficie QUATORZE fois plus grande que notre hexagone, ça en fait ça des des hôpitaux volants à équiper, des 'teams' à former, des bases à entretenir et une icône australienne à découvrir forcément!!

http://www.flyingdoctor.net/

En ce qui concerne la deuxième noble réponse, les élèves ne sont pas en reste! Un service national, rien que pour eux, plutôt ingénieux, a été spécialement créé pour que tous ces petits citoyens géographiquement handicapés puissent suivre des cours, mais de chez eux, à distance des tableaux noirs... La School Of The Air forme ses classes depuis 1951 et, tenez-vous bien, c'est la plus grande classe AU MONDE! Cette 'école' unique en son genre relie donc professeurs et élèves par radio interposée (et maintenant internet). Chaque "grade" / niveau a son créneau : illustrons par exemple avec la leçon des 7-8 ans / CE-CM, qui a lieu chaque jour à la même heure et s'ensuit la leçon des plus grands, etc, etc... Si les élèves ont des questions sur leurs cours, ils peuvent à tout moment interrompre et interagir avec leur professeur en prenant simplement le micro de leur VHF (plus original que de devoir lever le doigt -lol!).

http://www.assoa.nt.edu.au/

Le monde peut rester tel qu'il est - par certains aspects tellement mauvais, inopportun, affamé, hagard, suppliant, monétaire et triste -, il est bon de pouvoir rencontrer son autre facette - affable, décalée et jolie - : des gens demandent, d'autres créent, des idées fusent, les faits sont là, on peut compter sur certaines épaules, australiennes et autres!! Comme quoi Robinson Crusoé n'a pas été le seul à trouver des combines pour rester en contact avec le monde, continuer d'apprendre et rester en vie!!!

Donc voilà, Alice Springs, plus de 28000 occupants sur un bout de désert sédentarisé...

Finalement, beaucoup de ressources à creuser!!

Bisous du "No Man's Land"...

13 décembre 2009

Bye Bye Queensland!

Eh oui, pas le temps de se remettre de nos émotions que l'on court déjà vers d'autres... Cairns, re-l'arrière pays des Tablelands au passage puis c'est parti sur la Savannah Way, environ 1500 kilomètres nous séparent encore de la frontière avec l'état du Nord ou Northern Territory... Pas de panique, on a citernes d'eau remplies à gogo, jerricanes d'essence aussi, extincteur en cas d'urgence, boîtes de conserve et pâtes pour toutes les occasions, ah non, ça pour sûr, on est équipé! Mais la route, tumultueuse, non goudronnée souvent, à une seule voie même parfois, où l'on croise moultes et moultes 'roadtrains' (texto ce sont des trains de route, en gros ce sont effectivement de gigantesques camions, pouvant transporter de très nombreuses remorques qui ressemblent à des wagons de train, pouvant aller jusqu'à 53 mètres de long... euh en général, c'est déconseillé de les doubler!!! lol, vous comprenez bien pourquoi!), en fait, la route est longue et longue et longue.. Mais c'est ça aussi le voyage!! De très vastes étendues de terrain sur les bas côtés, à perte de vue, du bétail sur la route car pas de barrière, des kangourous morts écrasés (ça c'est pas quelquechose à laquelle on pensait mais à force d'en voir, c'est une triste fatalité que d'en prendre conscience!)... Warning donc, ne pas prendre le volant après sept heures le soir, pare-buffle ou pas!!! C'est un peu affreux pour les voyageurs mais que voulez-vous?

D'ailleurs, la conduite de nuit, on a dû en faire l'expérience bien malgré nous! Petite historiette donc que voici : après avoir passé déjà les quelques bleds miniers (à la base, construits pendant la ruée vers l'or, aujourd'hui seuls les rares habitants savent encore vous restituer quelques bribes de l'histoire du village), on décide de s'arrêter à une heure raisonnable sur une aire -déserte elle aussi- pour la nuit. On commence à préparer le repas, au loin, le ciel se grise, bon... Mais après 2 heures, v'là que ça vient vers nous, les éclairs éclairent le ciel (c'est le cas de le dire!!) vitesse grand V et puissance 80000!!! Mais là, ça fait peur, faut déguerpir de là, et vite!!!!

Et la 'soirée Hitchcock' comme on l'a surnommé ne faisait que commencer! Faire l'expérience d'un orage australien est une chose mais rouler de nuit pour le fuir en est une autre! Pour cause, des nuages de criquets géants envahissaient notre optique et ne rien voir à plus de cinq mètres, c'est un peu comme dans un cauchemar! Ces énormes insectes nocturnes attirés (ou effrayés?! Humans versus Bugs, lesquels étaient les plus terrifiés?!?) par la lumière de nos pleins phares, s'envolaient pour ne s'éclater que sur notre pare-brise, sur la grille du radiateur ou dans la fermeture du capot, ne laissant alors que de grosses traces immenses et jaunes après passage des essuie-glaces!!! Bon ben, on vous a prévenu, vous avez droit à tous les détails 'croustillants' ou pas et même à un cours d'anatomie de notre Pépin-Oz (le pauvre, dans quel état il était lui aussi!!!Bon pour un gros nettoyage complet de tous ses rustines et boulons -hihi!)... Ah oui, et sans oublier non plus qu'on a dû freiné in extremis pour éviter toute la vie active animale sur la route, dont un énorme kangourou gris mesurant environ 2 mètres et nombre de wallabies, aigles, lézards, ...

Déjà que c'est pas drôle de rouler à 30 KM/H mais là, c'était pas une partie de plaisir ni même une séance de conduite avec le moniteur d'une auto-école (clin d'oeil en passant à tous ces apprentis conducteurs auxquels on dit "Merde" poliment pour leur exam!!!)!!! Inutile de dire qu'on a été soulagé d'arrêter le moteur ce soir-là en particulier, à la première aire de repos venue... Au bord de la route certes, mais près d'une ville, c'est plus rassurant, même si on a dû rebrousser chemin sur environ 150 kilomètres pour échapper au plus gros de l'orage.. Tant pis pour l'essence perdue, on préfère se réveiller entier, on verra plus tard pour le 'courage' des aventuriers à la 'Man vs Wild' (programme australien à la TV très regardé, d'un homme qui part à l'aventure pour chaque émission dans chaque coin du globe qui craint un peu.. Son but étant de survivre, même contre un lion, un requin-tigre ou les éléments déchirants de la Terre.. On aime!)... Cette nuit-là, l'air était lourd et après pareils stress et fatigue, le bouton de fièvre à la clé, c'était cadeau!! Haha, c'est l'Aventure à la BDV ^ ^, et des histoires, on en a encore plein en stock (et des vidéos, vous verrez!!!!)...

Tout comme on peut bien flipper pendant plusieurs heures en continu, tout comme la route peut nous offrir aussi parfois de bonnes surprises. Tenez par exemple : lavage automatique et haute pression gratuit de la voiture à Mount Surprise (dix habitants, aucune échoppe mais cette machine accessible à tous, grande pancarte de bienvenue à l'entrée, grande épitaphe de remerciements à la sortie, ce bled porte bien son nom pour le coup!) ; piscine et douche ouvertes à tout public à Georgetown (suffit juste de demander un jeton d'auto-tamponneuse à la petite épicerie qui fait le coin, de l'insérer dans l'automatisme qui ouvre les portes de l'Eden.. L'eau est en effet tellement appréciable quand il fait chaud! Pas de maître nageur mais une grande piscine extérieure pour nous tous seuls, presque neuve en plus, à côté de l'autoroute mais sans traffic, désert, comme l'est le décor... Plouf plouf, c'est nous qui y seront les premiers!!)... Haltes rafraîchissantes pour nous 'trois' donc. Heu, trois secondes d'explication, avant que les parents aient des palpitations devant leur écran d'ordi -lol-, nous parlons bien évidemment de nous deux et de notre titine, n'allez pas vous mettre des choses dans la tête ;-)... Ben quoi, on a bien le droit de faire équipe avec une voiture, puisque c'est notre seul bien ici!!!

En gros, ça peut être tout l'un ou tout l'autre dans une seule et même journée, DÉCAPANT!! Bon ça va car le jour suivant étant le dernier que l'on aura passé dans l'état du Queensland en fait, ç'aura été plus "soft"!! Petites promenades entre deux points sur la carte, on avale les bornes mais on trouve toujours à se reposer quand même! On rattrape la célèvre Barkly Highway. On passe par les localités de Cloncurry et de Mount Isa. Cloncurry? Pas grand chose à découvrir, à part peut-être le tout premier hangar de la compagnie QANTAS (à l'origine seulement "Queensland And Northern Territory Aerial Services" puis compagnie aérienne nationale bien connue et reconnue avec la queue rouge et le kangourou blanc sur tous leurs appareils.. Dommage que seuls les résidents puissent avoir une chance d'y postuler!!)... Mount Isa? Surnommée "l'oasis de l'outback", elle n'a pourtant rien d'apparence à une oasis comme on l'imagine! Elle tient, encore aujourd'hui, une place importante dans la vie de la région : la 'Mt Isa Mine' en activité est la plus large production autonome de cuivre, argent, plomb et de zinc au monde! Son sol est bel et bien une oasis et une ressource inestimable, mais ses cheminées fument, fument, fument dans son ciel gris, 24H/24 toute l'année!

Dommage que l'on ne soit pas tombé sur une pétite d'or au passage! La prochaine fois, au lieu de s'attarder sur les brochures des offices de tourisme, on visera à s'acheter un détecteur de métaux -lol! Enfin voilà, la frontière d'un autre état -déjà, si vite?- se profile à l'horizon, signifiant que l'on va quitter sous peu le Queensland, état où nous serons restés le plus longtemps, état de notre Providence, état de nos rencontres, état haut en couleurs et en personnalités, état cher à nos coeurs...

Merci, à bientôt & Bye Bye QLD!

11 décembre 2009

Special thanks to special people

No doubt mates that your curiosity and concern

will lead you directly to our blog...

That is why this article is devoted to you,

knowing well that it would be too long otherwise

to translate all this french 'novel'!

So how are you since our departure?

We reckon that you all have finally enlightened your Christmas Tree,

written your Santa's letter and prepared your menu for the delicious end-of-year meals...

It is good to know that you will have a great time with your family,

it is weird for us to celebrate it without anybody..

And having sun during December is quite amazing too

(for information it's snowing in France, minus temperatures are obvious,

we are not in a hurry to come back 'home'!!!).

As you are wondering how our adventure is going on,

(we apologise for the lack of news by phone but your country is so wide,

Vodafone doesn't have such a range of network!!!! Sorry for that ;-))

the best way to express it would be the simple word 'BEAUTIFUL'...

We drove a lot between QLD and NT,

it's a long long way to go to the red centre!

But how stunning it is! Nothing could describe it...

We made the base walk @ Uluru and

we walked also @ the Kata Tjuta & Kings Canyon.

We've got a lot of photos to show you now ;-P !

You already know that we are now in Darwin.

Guess what? It's hot and humid...

Just impossible to breathe after 3am in Pépin-Oz (our great home-car ^ ^) lol,

but thanks to the mosquitoes nets it is better than nothing :

open windows mean we can have a little breeze.

For the little story, we were somewhere in the Wet Tropics before Darwin

and we woke up with a 'giant' storm : our bed got flooded in 5 sec!!

Aussie memories memories!!!!

Our trip is nice since we have arrived (despite of these unexpected facts)...

And yes, we had a wonderful time in Queensland,

Yes, we discovered and learnt a lot sharing our experiences,

No, that's true, nothing would be possible without you,

No, you're right, it'll be difficult not to see you soon!

For everything you made, for each smile you gave,

like a boomerang or like a mirror,

we wish you more than a Merry Christmas,

may that new year be the reflection of your kindness...

Cause you are great people, deserving to be known.

"Thank you then for having entering our lives"

we'll miss you, Australia too...

Two months & half to go,

a priori the end but just the beginning...

The french gardeners, intrepids, canailloux, frogs, rabbits,

Estelle & Julien ('Julian'), it's up to you!

NB : We are going to Broome and be there certainly for the New Year's Eve,

after that no plans, just the following of our wishes...

Take care & Hope to see you on Skype, internet or whatever

but always with pleasure!!!

10 décembre 2009

Le Grand Bleu

Et voilà, c'est reparti pour un tour... Donc pour faire court, la route, ce grand symptôme qui nous guide depuis des lustres, nous a remordu!!! On a rechaussé les étriers et voilà, quelques kilomètres plus loin, on était à Cairns pour un grand saut dans l'océan, une première! Vive le début de vacances!!!!!!!!!

Non contents d'avoir du soleil, on a eu en plus une mer plate (donc pas le mal de mer-lol!)... Paradisiaque! La traversée sur un voilier, peu de personnes pour la journée (une dizaine en fait dont deux soeurs retraitées suisses dont l'un des fils travaille sur Melbourne -on sait tout de leur vie maintenant ;-) qui nous auront même permis de parler français!), un équipage sympa, un briefing simple, un repas à bord pour le midi, verre de vin et délicatesses au retour (fromages et fruits frais, un délice!!), etc, etc... Ce n'est qu'un début!

Car la suite a été merveilleuse : ça y est, nous l'avons fait, notre grand plongeon dans les eaux turquoises de la mer de corail! On a commencé par un peu de 'snorkelling', donc à nous les masques, palmes et tubas, avec possibilité aussi d'avoir une 'noodle', cette espèce de longue tige flottante qu'on a à l'aquagym (hihi) et qui permet là de ne pas s'épuiser en la gardant sous les bras... Les poissons multicolores nagent juste à côté des baigneurs, c'est à peine croyable! La grande barrière de corail, tout un nom... Et on s'aperçoit vite qu'il faudrait des années et des années pour tout explorer, et encore! On ne s'en lasserait même pas!!! C'est fascinant de voir autant de couleurs dans les 'fonds' marins, juste là, sous l'eau... On était comme deux poissons dans leur élément, on nage, on nage, on regarde de partout de peur d'en manquer et poissons, coraux, coquillages, sable, bougent au gré des douces vagues qui nous emportent peu à peu vers d'autres rivages.... Faisons attention tout de même aux petites méduses, celles-ci bien plus inoffensives que leurs soeurs des côtes, y'en a mais c'est OK!!! C'est la monitrice qui l'a dit!!! C'est une pro, on l'écoute et on va pas se gâcher la journée à cause de ces bêbêtes flasques!!!!

Mais pas non plus le temps de trop s'éloigner pour nous deux car vient l'heure qu'on attendait tant : la vraie plongée... On laisse les autres à leur batifolage en surface, nous on va aller faire un tit tour par en-dessous! D'abord, l'équipement : gilet de plongée avec bouteille et ordinateur de bord, ceinture avec plombs... Euh, m'dame, comment on fait pour se relever avec un tel poids sur les épaules et le corps?! Lol, comment ça j'ai encore grossi? Mdr, ah bon, c'est juste une impression!!! Et pas besoin de combinaison, y'a ni danger ni besoin, on sera plus à l'aise en mailot de bain, cool!!! Aller, zou... Chacun son tour, on s'approche des escaliers du catamaran, on met bien la main sur le masque et l'autre sur le détendeur, on fait un grand pas, la palme en avant et on se laisse tomber à l'eau... Simple comme bonjour! Pis après, il suffit de respirer, vu que c'est une capacité innée pour tous, tout le monde est par définition capable de plonger.. Bon, ok, faut décompresser les oreilles (ouïlle, dans la famille entre yoyo et oto-rhino, on a été servi... Bubulle n'aura aucun mal avec ça, quant à la marmotte, pour une première, pas plus de 10 mètres, oreille droite sifflant encore!!) mais là encore, c'est ok, c'est plus ou moins comme en avion! Se rappeler d'un geste simple pour dire que tout est ok : faire le lapin avec ses mains = joindre pouce et index, pour le reste de la communication, ça se fait sans le son! Car oui, sous l'eau, c'est le silence, un silence paisible, hors de tout, on sent un peu plus la force du courant, nos émotions sont multipliées par 10... Pis en plus, ce qui est cool, c'est qu'on n'a même pas eu à se soucier de combien d'air il nous restait ou quoi ou qu'est-ce.... C'était un baptême de plongée FUN, sans le besoin de passer des cours (quoique notre monitrice nous le conseillera après pour qu'on ait plus de libertés, sans besoin d'avoir un prof car, paraît-il, nous sommes de bons plongeurs ^ ^)... Chouette!

Donc, ah oui, observer les poissons, qu'ils soient petits, moyens, rayés, avec des queues fluorescentes, des gros yeux ou des branchies bizarres (on adore les 'batfish', poissons plats mais hauts en taille, gris et jaune), qu'ils nagent en banc ou en solitaire ; les coraux de toutes les couleurs, de toutes les formes, de toutes les tailles ; les bénitiers géants qui se referment lorsqu'on approche notre main d'eux et qui se réouvrent la seconde d'après ; les bulles qui s'échappent de notre 'système respiratoire aquatique' ; tout, tout, tout, c'était vraiment à en couper le souffle.. Tiens d'ailleurs, vous avez bien le bonjour de Némo -lol, on l'a pas vu lui mais tous ses cousins étaient présents eux!!!!!

Sans compter que lors de sa deuxième plongée, Bubulle (la Marmotte est repartie faire du snorkelling, son oreille aurait pu la lâcher sinon, une à la fois, c'est déjà pas si mal!) a pu voir, approcher et caresser une vraie belle et merveilleuse tortue marine... Quant à notre Tételle -qui s'est même impressionnée vu qu'elle a pas eu peur des profondeurs, c'est quand même dingue!!-, elle a pu admirer une énorme raie (the 'stingray') qui était tapie sous le sable lorsque l'une des guides du bateau non loin lui a fait signe de regarder car elle allait la voir de plus près... Par contre, la rencontre inopinée avec une méduse nommée la 'blue bottle' (car ses tentacules sont bleues) aurait pu être plus compliquée mais pas de bobos alors tout va bien!! Non, on est allé d'ébahissements en ébahissements, de découvertes en découvertes, tout a été grandiose!!!!

Et puis, bien sûr, on avait un appareil photo imperméable, et ça y est, scoop, on a déjà fait développé les photos... Bon, ok, les couleurs sont un peu altérées (c'est pas non plus un Sony Nikon Ericsson stéréo notre truc m'enfin, tant qu'on peut cliquer, ça prend des photos, c'est le minimum!!!) et les poissons vont si vite qu'une seconde après le flash, ils sont déjà bien loin, alors, forcément toutes ne sont pas comme on aurait pu pensé mais y'en a de belles pour vous, le reste (désolés), ce sera dans notre tête!! Enfin, vous pourrez toujours nous voir avec nos yeux de mouche (car le masque est tellement collé au bout d'un moment que c'est inévitable!!) et nos sourires de plongeurs heureux!!!

La transition entre les patates et le grand bleu était tellement forte que pendant plusieurs soirs après ça, les images de poissons et d'océan ne nous quittaient plus! Encore maintenant, rien que d'en parler!!! Donc pour les fans de plongées sous-marines, rendez-vous dans les eaux de la Méditerranée en rentrant, à défaut du corail datant de plusieurs milliers d'années, vous serez avec nous, ce sera autre chose mais tout aussi délectable!

Allez, see you chers terriens, nous on retourne dans nos rëvasseries et ballets océaniques!

The great divers!!!!

7 décembre 2009

Alleluia... Plaît-il?

Bonjour petits anges et grandes libellules!

Sans transition ni rapport aucun avec le titre, nous revoici! Vous devez vous demander si cela va s'arrêter un jour mais l'Australie est inspirante, alors, on ne va tout de même pas s'excuser de vouloir vous raconter dans les détails comment roule et se déroule notre quotidien!! Vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous a pas donné de nouvelles -hihi!!

Bon, toujours est-il qu'on s'y est remis au boulot.. Sûrement mais lentement, enfin surtout lentement que sûrement ;-) !! Les deux dernières semaines ont été creuses : sans Julie (car trop marre des conditions, du boss et trop enceinte aussi!!), sans patates (la fin de saison a son lot de surprises!), sans réelle autre motivation faussée que celle de l'argent, sans envie non plus de commencer à réempaquetter nos effets personnels.... Sale coup de grisou, mouais!!! Sans compter le fait qu'on a dû accepter l'évidence qu'on ne bouclera pas le budget que l'on s'était fixé pour la route (et vu le nombre de kilomètres qu'il nous reste à parcourir, on n'a pas trop intérêt à faire de détour!).

Et puis, l'heure du 'départ' des Tablelands a finalement sonné... Car il fallait bien quitter un jour cette étape pour se remettre sur les rails de notre aventure. Et, tout comme au départ de Maryborough quatre mois auparavant, ce ne fut pas sans une étrange sensation que nous avons plié bagages! Cette fois encore, les émotions ressurgissent, notre coeur est pris à partie, coincé entre excitation de notre envie exaltante de poursuivre notre voyage et déchirure troublante malgré tout inévitable et nécessaire lorsque les 'au revoir' arrivent...

C'est difficile de penser qu'on ne reverra ces visages que dans longtemps -certains peut-être même sur aucun autre support qu'une photo placardée sur un mur ou dans notre mémoire. C'est difficile de savoir qu'ils vont tous nous manquer. C'est aussi un nouveau départ, une autre page que l'on tourne, avec la part blanche d'inconnu pour celle qui suit...

Cela nous ramène à l'essence-même d'un voyage, d'une expérience, d'une vie, d'un livre... On peut arpenter des milliers de kilomètres, toujours renouveler ses conquêtes amoureuses, monter des projets fous qui nous animent, nous épuisent et nous ruinent ou bien encore écrire des pages et des pages d'intimité mais ce n'est vraiment qu'en l'achevant que l'on comprend exactement la raison pour laquelle on l'a entreprise. C'est captivant de voir où cela nous a mené, à quel point ça a pu nous changer. C'est comme une bonne bière, un résultat d'exam inespéré ou un relooking réussi : pour que l'on s'en souvienne longtemps, il faut savoir les 'savourer' sans trop attendre, pour ne rien perdre de leur fraîcheur et savoir jusqu'à quel point on peut en abuser, pour ne rien perdre de leurs perfections.

Enfin, peut-être nous égarons-nous un peu... Mais c'est pour vous éviter les passages du style "on a chialé comme des madeleines", ce qui bien sûr nous ferait perdre toute crédibilité -lol- et vous ferait certainement croire que l'on pleure plus qu'on ne rit en Aussie!!! Ohhhhhhh, non! N'ayez crainte mes aïeux!!!!! Ce qu'on vit ici est somme toute le meilleur des remèdes contre tous les désarrois de la Terre! Un peu comme une potion magique dans laquelle on se serait baigné (et là Obélix serait d'accord avec nous hihi!) et dont on ne saurait plus se séparer une fois goûtée...

"Life is beautiful!", on y croit et c'est vrai! C'est une bonne philosophie, à méditer messieurs dames.

Bises sereines des voyageurs solitaires.

2 décembre 2009

Week-end estival, pour un avant-goût de vacances

Comment fêter l'été cette année? Et bien, alors que la saison des pommes de terre va sonner le glas, notre long week-end de quatre jours inattendu pour cause de pluie dans les Tablelands nous a décidé : escapade découverte sur les traces du Captain Cook!

Jour 1 : KURANDA.

Petit village perché au-dessus de Cairns, entouré par la rainforest, cette bourgeade est surtout réputée pour ses marchés ouverts 7J/7. On n'a pas eu besoin de guide car c'est assez petit et surtout un peu trop touristique à notre goût. Cependant, on y a aimé sa gare déserte et son train original reliant la ville à Cairns (à découvrir en photo), son skyrail (funiculaire impressionnant puisqu'il traverse la forêt humide et qu'il est l'un des plus grands au monde avec ses 7.5 Km de long) à l'aspect d'oeufs comme on a chez nous en montagne ;-) et les abords de la rivière où la mangrove paisible flotte comme par enchantement, qui pourrait presque nous faire oublier la possible présence des crocodiles enfuis sous l'eau! La balade au coeur du Barron Gorge National Park était aussi à faire, on y a aimé la végétation, la faune et le spectacle qu'offraient les gigantesques cascades au bout du chemin. D'autre part, en retournant explorer les rues toujours bondées, on a rencontré sur notre chemin un gros gros lézard (il nous a même offert son plus beau sourire!!) et un serpent aperçu de loin autour du coup d'une dame travaillant au zoo (pour apâter les clients sans conteste!)... Chouette étape donc pour résumer! Depuis le temps où on voulait y aller mais où on n'avait pas pris le temps de s'arrêter une aprèm, avant de descendre les routes montagneuses en lacets qui rejoignent Cairns en trente minutes de mal de voiture... Merci de prendre place et d'attacher vos ceintures!

Jour 2 : De CAIRNS à CAPE TRIBULATION.

* Départ tôt le matin après avoir remodifié la voiture version 'maison'/camping-car.. CAIRNS d'abord pour un arrêt programmé aux heures d'ouverture dans un magasin de camping pour acheter ce qu'il nous manquait encore pour le voyage, c'est-à-dire lampe portative et rechargeable sur l'allume-cigare ainsi qu'un 'pit stop shelter', mot-à-mot 'abri de station-service', c'est en fait une avancée en toile de tente de type auvent à ventouser sur l'arrière de la voiture que l'on peut garder ouvert ou fermé et qui permet d'avoir un petit salon extérieur, avec accès direct sur la 'maison'... Peut-être pas bien clair, en tous les cas, on adhère car ça offre un espace supplémentaire... Vive le camping... Bref, on n'y est pas encore, vous le découvrirez en même temps sur les photos à venir en ligne!

* Conduite en douceur sur la Captain Cook Highway (puisque respectant les 100 km/h de limitation, autoroute quand tu nous brides!)... On passe les plages de la côte où nous nous étions déjà arrêtés (Holloway Beach, Palm Cove, ...) et on roule tranquillou en profitant du paysage... Suivant la carte, on arrive à Port Douglas... Ah PORT DOUGLAS!!! Cité balnéaire surnommée Port Dougie par tous -même nous!-, on avait hâte de la découvrir car tout le monde la loue! Et OK, là aussi, ils ont raison... Cette ville est magnifique, c'est vrai : pas très grande, avec un centre ville où se concentrent tous les restaurants, agences de plongée, pubs, magasins et boutiques chics de plage (cela nous rappelle un peu Noosa Heads, sauf qu'ici, les surfers sont absents!)... Une seule grande artère, comme dans presque chaque plan de ville modeste en taille... Le soleil nous invite à sourire et la chaleur (on a déjà gagné quelques degrés depuis les hauteurs!), bien là elle aussi nous fait dire qu'on doit profiter des tongs et des tissus légers! Malgré tout, si ses plages sont extraordinairement belles (sable fin blanc et cocotiers!) et rassurantes (filets anti-méduses pour apprécier sans malfaçon de l'océan azur!), il y a quand même un hic! Car, il faut le voir pour le croire mais on a compté pas moins de cinquante hôtels grand standing, campings luxe, demeures de villégiature, appartements vue mer en résidences supra côtées, ... Les 'accomodations' ne manquent pas à Port Dougie!!! On a donc eu de la chance de ne pas croiser de cars de touristes fortunés dans les rues et de trouver une table au bord de la plage pour pique-niquer le midi! Ah oui, et cela aurait été aussi dommage de louper l'un des 'spots' connus de la ville : la Saint Mary's on the Sea est une petite chapelle en bois blanc édifiée en 1911 et prétend au titre de la plus jolie église du Pays d'Oz! Ah bon... Mais deux ans d'attente minimum pour y célébrer son mariage, cela valait la peine d'aller vérifier par nous-même à quel point c'était magnifique (un peu loin mais pourquoi pas -lol!!). Décorée modestement mais à la vue époustoufflante depuis l'autel, une fenêtre plonge directement dans les eaux turquoises, de quoi se souvenir encore plus longtemps de ce jour particulier dans deux vies conjointes à jamais!

* Puis on se sépare un peu de la ville pour reprendre avec plaisir la ROUTE COTIERE qui nous offre encore un spectacle incomparable... Les couleurs se mêlent au sel marin que l'on sent dans nos narines, fenêtres grandes ouvertes, cheveux au vent, les palmiers sont présents à chaque mètre, les arrêts pour se gorger de la vue se multiplient, c'est difficile à expliquer à quel point on était à chaque seconde émerveillé par le paysage... Des paysages que l'on ne croise pas tous les jours, des paysages encore naturels, sans toits, sans atomes crochus, des décors parfaits, ne surtout rien changer... On essaie de se mettre dans la peau de ces explorateurs du XVIIIème, tel le Capitaine Cook, arrivant ici, pouvant aperçevoir depuis le pont de son navire de telles merveilles de la nature pour la première fois, ... Bon, Ok, maintenant il y a la route mais de tout ce qui nous entoure, c'est encore vierge, la région est comme immaculée, sa beauté est renversante... Les mots s'épuisent mais les ressources du paysage, elles, depuis des milliers d'années d'ailleurs, s'en trouvent inchangées! C'était comme magique, voler de joyau en joyau et pouvoir les contempler, c'était un privilège!!!

* Nous rejoignons ensuite MOSSMAN, elle aussi au coeur du tourbillon touristique, pour ne s'arrêter qu'aux Mossman Gorge. Long parcours aménagé dans la nature, nous arrivons sur des bassins d'eau cristalline où de nombreux baigneurs se rafraîchissent déjà (oups, on avait oublier les maillots!!) et où d'autres lézardent au soleil sur de gros rochers surplombant le milieu de la rivière qui dévale de part et d'autre à plus ou moins grand débit... Notez que cette gorge est toujours propriété aborigène, celle du peuple Kuku Yalanji ; les territoires aborigènes étant réduits aujourd'hui puisque le gouvernement leur ont racheté un paquet pour les reparquer ailleurs, il fallait tout de même le souligner car c'est important!!

* Roulons ensuite pour nous arrêter le temps de se dégourdir les jambes et de flâner dans une gallerie qui expose des objets en bois (travail remarquable) à DAINTREE VILLAGE. Nous y croisons quelques autres touristes, prenons une pause le long des embarcations qui partent pour des croisières d'une heure sur la rivière pour voir les crocodiles... Ce village, désert pendant la saison humide, éloigné un peu de tout car c'est une voie sans issue, est en fait bien connu car c'est le point de départ des excursions vers la spectaculaire zone du 'Wet Tropic World Heritage'... La Daintree Forest et ses alentours sont en effet inscrits au Patrimoine Mondial... Le climat y est tropical, la flore et la faune y sont omniprésents, la température est elle aussi des plus agréables, quoiqu'un peu humide, dans les 35°, ne soyons pas rabageois, c'était cool!!! Et voilà, notre périple reprend de plus belle...

* Nous nous engageons vers l'embarcadère du Daintree... La traversée en ferry pour atteindre l'autre berge de la Daintree River ne fut pas longue mais plutôt appréciable! Et là, nous y voici : 34km avant d'atteindre le CAPE TRIBULATION, le secteur est l'un des rares endroits au monde où la fôret tropicale rencontre la mer... Beauty, what else? A partir de ce point, il n'y a plus de barre pour le réseau téléphonique (et tant mieux, ça casserait le charme!), mais de la végétation à gogo, une route dessinée sinueusement avec un soupçon d'altitude et la mer que l'on aperçoit à quelques pas, avec ses plages désertes paradisiaques (si du moins vous prenez le courage de traverser la fôret touffue!!!! lol). Ici, l'électricité est synonyme de générateurs et le calme est de rigueur... Tout ce que l'on aime!!!

* Bon et bien avec tout ça déjà, on se dit qu'on a suffisamment vu de merveilles pour aujourd'hui et de toute façon, le soleil ne va pas tarder à descendre... Place donc au camping! Sachant aussi que camper dans un parc national n'est autorisé qu'à certaines conditions en Australie (avoir un permis pour la nuit sur une zone 'publique' ou dormir dans un terrain 'privé' mais dans les deux cas, il faut payer pour préserver l'habitat!!), et qu'ici il n'y en a pas non plus des masses de camping, on s'arrête au premier : pas grand monde, de l'herbe, des arbres, avec accès direct sur Myall Beach... Au CAPE TRIBULATION CAMPING, l'équipe de réception est en plus très courtoise et accueillante.. La région est éloignée de tout, mais ils savent tout de même conserver leur gaïété.. On choisit le site que l'on veut et l'on s'installe. Ah, trop top! Les pieds en éventail, on se prend une douche (car on en a bien besoin, même avec la clim que l'on met en route parfois!), on se promène sur la plage, on y croise coraux morts, coquillages et noix de coco au sol... On tâte rapido la température de l'eau (pffffffffffff, en plus, elle est grave chaude!!!) mais bon, petit travail sur soi car c'est trop frustrant de ne pas piquer une tête dans ce décor... Non, les cuboméduses et les crocos, c'est un réel fléau ; ne risquons pas notre vie pour une baignade, ... On a de quoi s'occuper : on prépare à manger, on joue, on écoute de la musique, on boit quelques verres, on rigole, on parle, on dort.... "Sweet dreams!!"

Jour 3 : De CAPE TRIBULATION à COOKTOWN.

* Le début de journée s'annonce sportif pour Pépin... Oui, car si l'envie vous vient comme nous de rallier Cooktown depuis Cape Trib directement, il vous faut absolument un 4X4... La spectaculaire route appelée la BLOOMFIELD TRACK n'est pas praticable par les deux roues motrices (les têtus que l'on croise malgré tout en van se retrouvent obligés de faire demi tour au premier croisement de rivière venu, eh oui, fallait respecter les panneaux ou acheter un cousin de Pépin-Oz!!!). Pépin et Bubulle ne font plus qu'un... Les montées sèches, les descentes abruptes, les passages de gué, les virolos serrés, il faut dire que c'est assez courant en forêt, mais tout de même! Et la vue, la vue!!! Entre le vert des feuilles et le bleu de l'océan que l'on distingue, c'est toute une gamme de plaisir ininterrompue! Là c'est pas 'Oh, Vu, j'l'avais pas vu!' comme dans cette pub au slogan mythique -ou alors sinon, faut être aveugle ou avoir trop de casse-yeux! lol- ; non, c'est bien plus que ça, c'est bien plus qu'une route! Elle mène d'ailleurs, en traversant la forêt, jusqu'à la communauté aborigène de Wujal Wujal, de l'autre côté de la Bloomfield River puis continue sur une cinquantaine de kilomètres (attention aux trous, obligé de repasser en 1ère parfois ;-)) sur lesquels plusieurs villages (cinq habitants à chaque fois tout au plus!!) ont toujours leur place....

* Et puis, après plusieurs heures de découverte dans les arbres (oui, une sorte d'accro-branches en voiture, c'est ça!), le premier arrêt intéressant nous est prescrit par notre soif : un bar!!! Le Lion's Den Hotel à HELENVALE est le seul à des encablures avant Cooktown, donc, on stoppe le moteur... Y'a déjà les habitués, sur la terrasse en rondins de bois dehors, avec leur barbe et leur bière, typique! On les salue, on entre. Et là, toujours aussi surnaturel parfois lorsque l'on rencontre de tels endroits : on ne peut s'empêcher de regarder partout! C'est un havre pour tous les voyageurs en recherche d'authenticité et pour les locaux en quête de tranquilité! Bières fraîches en main, une, deux gorgées, on s'avance en continuant d'observer... Y'a de tout et de partout : des anciens outils de travail de la mine qui se situait d'antan en face se trouvent maintenant en expo sur la poutre centrale, des billets de banque toujours punaisés aux murs de tôle de l'établissement, une petite pièce qui sert de musée aujourd'hui à l'arrière montre l'histoire de ce célèbre pub de brousse australien avec bocaux de serpents et nombre d'étranges reliques! Mais le plus curieux, peut-être le plus 'inopiné', c'est que chacun y a laissé sa trace : les mineurs ont commencé la légende en écrivant leur nom, la date et la somme d'argent qu'il leur restait (de sorte qu'ils sachent exactement combien ils pourraient dépenser à leur prochaine venue, pas bête!!) et tous les autres ont suivis, mineurs ou pas! Pas besoin de papier peint, les murs sont recouverts de mots, de dates, de noms, de dessins, de tags, de graffitis, de gribouillis, ... Des empreintes de gens à l'abri du temps, c'est plutôt original comme déco, on le recommande!!

* Nous rattrapons ensuite une route plus 'civilisée' et utilisée : la Cooktown Developmental Road, elle, est goudronnée! Direction COOKTOWN donc, dans la logique et l'attente d'arriver enfin à destination! Trente kilomètres et on y est, la ville est petite en fait, 2000 habitants! Toujours pas de réseau, toujours pas de baignade (l'Endeavour River paraît-il est infestée de crocos!), toujours pas la foule, on s'attendait à un peu plus de circulation! Enfin, l'intérêt du voyage, c'est pas tant l'endroit calme que le climat!! Il y fait bon vivre, hormis peut-être les habitants qui vous diront le contraire pendant la saison humide (car par fortes pluies, c'est vrai que c'est un peu plus encore coupé de tout et de tout le monde!)... Et après une promenade digestive d'après-midi (qui nous a appris que la ville fut la première colonie européenne du Queensland après que le Capitaine Cook y ait ancré son bateau en 1770 et que cette cité portuaire nouvellement construite fut une étape importante vers la Rivière Palmer qui abrita une brève ruée vers l'or), nous là, on cherche pas de l'or mais bien de la fraîcheur -quoique, si on tombe sur une pépite, on dira pas non, lol!-... Il nous faut un camping avec piscine! Trouvé!! Des glaçons feront-ils l'affaire? Pas assez, alors on s'installe vite et on va plonger... "Keep Cool" décidemment pour ces vacances improvisées!

Jour 4 : De COOKTOWN à EAST BARRON

* Après une soirée animée hier (le village dort en semaine et les gens se réveillent le week-end, on a eu droit à un concert surprise, pas au camping mais dans le pub d'en face, la distance n'était pas assez grande pour qu'on y échappe et finalement, la musique fait voyager aussi, alors!) et des voisins de tente sympathiques avec lesquels on a discuté, il faut émerger!!! La seule chose qui nous dit de ne pas sortir de la voiture, ce sont les 'sandflies' (= puces de sable)... On s'est déjà fait avoir à Bundaberg, on sait que ces petites bêtes pas plus grandes que la taille d'un moucheron délivrent des démangeaisons phénoménales, voire abominables (les moustiques à côté, c'est de la crème chantilly!)... M'enfin, c'est quand même pas pratique pour ranger tout le paquettage de camping, alors, faut y se lancer dans l'arène! Même avec manches longues et passe-montagnes, ces saletés trouvent encore le moyen de passer par la faille de tissu ou dans le pli de peau pour vous piquer!! En gros, ça pique en nombre, si le corps bouge, elles suivent, on ne peut rien faire contre elles, sauf déguerpir en vitesse (et c'est ce qu'on a fait!!!)... Ces vilaines piqûres ne sont après tout pas grand chose à côté du bon week-end que l'on passe mais il faut avouer qu'il y a de quoi devenir fou si aucun abri n'est visible à l'horizon!!! Allez, courage, quelques jours de grattage et on n'en parlera plus -sauf dans ce blog!!!

* La matinée commence donc au quart de tour. Levés, pas encore déjeuné (tant pis), on décide d'aller visiter la ville un peu plus. Passer par l'office du tourisme pour savoir quoi visiter nous semble une bonne idée. On monte au lookout, le belvédère de Grassy Hill, où on y admire la vue à 360° sur toute la ville en contrebas et sur la côte d'où l'on peut apercevoir Lizard Island au loin (si on nous avait dit plus tôt que cette île est le refuge de certaines stars voulant échapper aux paparrazis, on aurait pu revêtir nos costumes de détectives, tels les Hercule Poirot et Sherlock Holmes du bout du monde et vous faire la liste envieuse de ceux qu'on aurait eu la chance d'espionner -hihi!). On s'arrête un peu devant le phare de la colline (l'un des seuls que l'on ait rencontré jusqu'alors!) pour un cliché souvenir et on se laisse perdre de l'altitude.. Même que l'on va à quelques lieux sous terre, ou plutôt visiter ce qui est invisitable : un cimetière (ben quoi, le Père Lachaise à Paris est tout autant un lieu de croisade!)... Alors, aussi inhabituel que cela puisse paraître, le Cooktown Cemetery est un lieu où aller marcher devient un véritable parcours du combattant si l'on peut dire! On n'a pas été dérangé mais pourtant, y'avait du monde (lol en humour noir et sol majeur!!)... C'est immense, faut se déplacer des kilomètres entre les allées, qui ne sont pas vraiment alignées d'ailleurs, entre le côté catholique et celui judaïque, on trouve le quartier des rebelles et entre deux tombes musulmanes, on arrive du côté chinois! Les tombes du temps des premiers chercheurs d'or ne sont pas mélangées non plus aux plus récentes et on y trouve même un mausolée français, pour commémorer ces soldats de la marine tombés lors de la seconde guerre mondiale.. Quelques minutes de silence... On en ressort touché, forcément, et à la limite de la déshydratation (on n'aurait jamais pensé que ça puisse être si grand pour une si petite ville!!!). Par contre, l'aéroport de COOKTOWN au Nord est microscopique, lui! Et pourtant, y'a quand même plus de gens qui y viennent que de gens qui n'en sortent pas, mais bon, c'est comme ça! Un petit aéroport dans les tropiques, personne! Pas d'avion non plus, un comptoir vide, aucun bagage, c'est pas l'heure de pointe à l'embarcation!!! Allez, suffit pour aujourd'hui, faut penser à rentrer.. Dommage que l'on n'ait pu profiter d'un charter pour les Tablelands, car vu du ciel, Cooktown doit être également très beau!

* Alors voilà, faut pas qu'on rentre de nuit à cause des animaux qui gambadent sur la route lorsqu'il fait noir, donc il ne faut pas partir trop tard non plus! 450 bornes retour jusqu'à Cairns, via la route des terres, non pas celle de la côte, pour voir à quel point c'est différent...Environ cinq heures de paysages arides et secs, de terres plates, de troupeaux en semi-liberté et de collines de granit aux alentours des Black Mountains... Tout un programme que de s'être lancés sur ce trajet! Nous atteignons aussi pour la première fois des températures très chaudes : le mercure indique jusqu'à 40°!! On n'a pas été déçu du voyage!!!!!

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh, jolie escapade une nouvelle fois! Et vous comprendrez mieux pourquoi l'idée de retourner travailler à l'ombre d'un shed pour retrier des patates ne nous a pas ravi beaucoup, même si ce n'est plus que pour une semaine ou deux!! On a encore plein de bleu dans les yeux (et plein de traces involontaires que laissent ces puces de sable sur la peau!), alors, ne gâchons pas tout à cause de notre impatience et faisons que ça dure!!!!

1 décembre 2009

Edito de votre revue mensuelle

Coucou la France, d'Australie! What's up?

Alors, cela fait quelques temps qu'on n'est pas venu aux nouvelles, on était en stand-by, désolés!

Il y a, comme dans chaque période de vie, des hauts et des bas... Bon, disons que les dernières semaines n'étaient pas des plus dynamiques -ou si plutôt, voire même un peu trop!- que l'on ait vécu pour X et Y raisons mais sans vous alarmer, rien de grave, le moral est revenu!!! Et puis, il s'en est passé des choses, mais par où commencer?

Alors pour débuter, un changement : notre ordinateur et notre portable français (le numéro ne fonctionne plus mais la mise à jour automatique, elle, oui!) nous ont indiqué que vous êtes passés en heure d'hiver... Donc, selon nos savants calculs, racine carré et hypoténuse isocèle (haha, stop, on n'est pas des matheux non plus!!), vous avez reculé d'une heure, on a donc une heure de plus de décalage horaire, enfin bref, cela nous ramène à +9 heures par rapport au fuseau français. Ici, dans le Queensland, ils n'ont rien changé et restent calé sur le soleil...

Enfin, en parlant de soleil, la semaine dernière, c'était plutôt nuageux, ombragé, voire pluvieux! Cool pour les habitants qui aiment tous quand ça tombe un peu, mais passer d'un +32° à un petit +20°, pour nous, c'était 'freezing' pendant cinq jours!!!! Non, mais c'est vrai, comme on dit, "on s'est caillé les meules"... Hihi, bon finalement, tout est revenu à la normale, les températures aujourd'hui ont même surpassé nos attentes... Bon, on a transpiré des pieds quoi, lol!

Passons de cette page météo, sans transition, au prochain sujet : affaires de quotidien...

Alors, y'a pas eu de faits divers, mais dans les news à la une, il y aurait plutôt, réfléchissons... ou lisez plutôt, c'est à la suite, c'est pour vous, appréciez!

Pour mémo au fait, certains yeux ont dû louché -hihi- mais notre coming back in France est prévu pour Mars 2010, les détails vous arriveront en temps voulu, ne précipitons pas la récolte des cerises...

Enfin voilà, on pense toujours bien à vous........

Journalistiquement vôtre.

30 novembre 2009

Une vie parallèle en tranches!

Parce qu'à force de regarder toujours les mêmes films sur l'ordinateur, de commencer à connaître par coeur toutes les répliques de Starsky et Hutch, de La Cage aux folles ou même encore de Camping, ça devient lassant, voire un peu inquiétant! Lol... Deux de nos concitoyens nous ont envoyé un appel à l'aide, nous leur avons envoyé nos conseils, voici comment ils ont changé les choses...

Côté cinéma déjà, le choix de nouveaux films à regarder étant effectivement limité ou tout bonnement épuisé, nos deux baroudeurs ont finalement opté pour le grand écran, à l'australienne. Comprenez session cinéma dehors, à la belle étoile, sans oublier d'amener son pique-nique du soir -glacière et bière oblige!!!- et ses chaises de camping pour profiter comme il se doit de ces soirées cinéma comme qui dirait atypiques! Car il est vrai qu'ici, tout le monde a l'habitude. Il y a des cinémas en plein air assez souvent (là, c'était une première dans le patelin de Tolga mais par exemple un peu plus loin à Mareeba, le 'Rodeo Drive Thru Movie' fait un tabac à chaque fois. Là-bas, les gens ont le choix entre rester dans leur voiture ou s'installer confortalement dehors ou même à l'arrière de leur pick-up pendant le film... Ca fait un peu comme dans les films des années 50, non?!). En tous les cas, chacun fait de son mieux... Et c'est le 'must'!!! Certains amènent leurs fauteuils pliables, d'autres préfèrent troquer l'assise contre un bon matelas, gonflable ou non, avec couverture et tout l'attirail (oreillers, polochons, ...). On fait 'comme à la maison'. Du reste, c'est tellement chouette de regarder les films qui viennent ou non de sortir, autre part que dans les salles obscures!! Si le film vous ennuit, vous pouvez toujours observer la voie lactée et ainsi, vous n'emmerdez personne (car se lever trois fois pendant la séance, sous prétexte qu'il vous manque des pop-corns ou qu'il vous faut aller urgemment au petit coin, ça devient pénible pour tous les spectateurs!!). Et puis, coïncidence ou non, le film ce soir-là était la fameuse 'movie' Australia... Nos deux complices étaient ravis, d'une part car ils n'avaient pas eu le temps d'aller la visionner en France avant de partir, d'autre part car c'était la V.O. et qu'ils n'auraient certainement pas tout calculé de l'histoire n'étant pas dans le pays ; tout a pris alors un sens différent!

Toujours dans la rubrique collectivités donc, nous retrouvons un peu plus tard nos deux pigeons voyageurs (décidemment, que de surnoms!!!) en vogue sur les flots du Lac Tinaroo, accompagnés de Julie, Brett et Chyll, leur fille de 11 ans qui n'en finit jamais de parler (tient, c'est étonnant à quel point cette 'petite' peut nous faire penser à un tiot 'bonhomme', son homologue masculin presque du même âge à des kilomètres de là!!)... Cette sortie bateau a ravit les esprits.. et les appétits : c'était parti pour la pêche aux homards... Jamais on se dit en France, '"Tiens, ce week-end, on va aller à la chasse aux homards, ou pourquoi pas à la pêche aux écrevisses!"! Ici, c'est tout naturel et tout simple! Il vous faut : des pièges et des pommes de terre cuites -si elles sont trop grosses, coupez-les en deux!-. Dans ces espèces de cages fermées par des filets en forme du Sydney Opera House, glissez une pochette close et quadrillée en plastique, dans laquelle vous aurez préalablement ajouté une demie patate. Faites glisser la cage tout au fond de l'eau sans oublier d'attacher cette dernière à un arbre au moyen de cordes ou à une bouée ancrée. Faites-les poureauter là au minimum une demie journée (le mieux serait de les laisser une nuit entière et de récolter la mise à l'aube), de sorte que les homards viennent bouloter un bout de l'appât et ne puissent plus ressortir du piège. Ramassez ensuite les cages, les homards frais et encore vivants vous attendent pour la dégustation!!!

Ces quelques noeuds nautiques ne s'arrêteront pas là non plus car une invitation impromptue pour un 'after-work' à la piscine les attendait... 35°, température de l'eau, 30° dehors, quelques longueurs pour se rafraîchir, quelques roulades pour s'amuser, quelques plongeons pour éclabousser et voilà! L'after se prolongea pour un dîner 'arrosé' (c'est qu'ils ont la descente plus rapide que nous, bougres!), poulet grillé et pommes de terre (encore! lol, non, délicieux!)... Petit détour en apéro par le shed de Brett réaménagé en vieux bar routier personnel, s'il vous plaît! De quoi également en prendre plein les yeux, un peu comme dans un 'aquarium' en pleine forêt! Les amateurs de zénitude et d'originalité seraient bleuffés!! Une surprise de plus au menu donc, à découvrir à la carte ces australiens bel et bien adeptes du 'self-service'... What an amazing way of life!!!!

Enfin pour ce qui est de passer de bons moments en compagnie de gens simples, sans chichi, qui sont des plus honnêtes et des plus surprenants, ça va... Moun' & Bul' savent apprécier ces moments, vivre au jour le jour avec des personnes qui sont elles-même, ça fait du bien!!!! Et finir par pouvoir se dire 'ça y est, on est ancré dans la petite communauté du coin', ou entendre dire que 'ça y est, on est de vrais queenslanders', après avoir avalé son verre dans lequel un moucheron s'abandonnait à la noyade, ça fait plaisir! Comme quoi, à chaque étape du périple où la nécessité de travailler était devenue évidente pour le porte-monnaie, il n'y a vraiment pas eu que l'argent à la clé... Le trésor était ailleurs, le bonheur présent forcément!

Et si l'emploi de la troisième personne vous est apparu singulièr, soit! Ce n'était pas pour tricher le caprice égocentrique de certaines 'stars', mais juste, pour une seule fois et un unique instant, se regarder d'un point de vue objectif, comme détaché de son enveloppe corporelle mais toujours conscient... C'est un autre type de voyage, au superlatif celui-là, qui permet parfois de s'écouter différemment et de comprendre les évènements!

Et il en faut du temps pour s'apercevoir qu'une page va se tourner... Il en faut de l'espérance pour savoir tout quitter... Il en faut de la patience pour se construire un jour meilleur! Il en faut de l'habilleté pour se créer de nouvelles relations... Il en faut du courage pour réaliser que l'on va partir et peut-être ne les revoir jamais! Il en faut, oui c'est vrai, de l'encre pour tout vous raconter.... Tel un bilan journalistique en somme, qu'on ait bonne ou mauvaise presse au final, quelle importance? On vous laisse lire et commenter!

Merci aux auteurs, en vous saluant bien d'Australie : "Coin-Coin!!!!"

Le canard déchaîné reporter, alias Bubulle.

La cane déchaînée rédactrice en chef, alias Tételle.

30 novembre 2009

La scolarité a quelquefois du bon!

On ne voulait plus en entendre parler : "L'école....Pffff, T-E-R-M-I-N-E-!!!" et puis, ça nous a rattrapé! Comme quoi, selon l'expression, il ne faut jamais dire 'jamais'... Là cette fois, c'est pas pour y remettre les pieds en classe, c'est pour y retourner dans un but précis! Voici les faits :

On est là, on apprend chaque jour, on parle dans une autre langue, on évolue dans une autre culture, on rencontre d'autre gens du monde et on aime ça! On sait que la tolérance et l'ouverture d'esprit sont importantes et le seront encore plus pour nos 'descendants' , pour les générations à venir, pour nos petits frères déjà par exemple et pour tous demain. Et puisque chaque jour change, puisqu'on voyage, puisqu'à la base notre projet de partir était humanitaire, puisqu'on a envie d'aider les autres d'une certaine manière, puisque l'on n'a rien a perdre mais tout à gagner comme on dit, nous est venue une idée, nous a pris une initiative...

Voilà, pour être clair et précis, article de blog ou de journal comme vous voudrez, voici ce que nous essayons actuellement de mettre en oeuvre : un projet d'échange franco-australien entre élèves de même classe, d'à peu près le même âge. C'est déjà quelque chose qui se fait beaucoup dans les écoles de partout, vous le savez certainement, on n'a rien inventé! On a des correspondants, on voyage dans les familles opposées, on a une idée succinte mais généralement positive de cette expérience scolaire et même si l'on ne garde pas pour toujours le nom et l'adresse de ces copains d'échanges, c'est du moins de nombreux souvenirs de voyages et expéditions scolaires en tête! Notre but et notre place dans tout ça alors, quelle est-elle? En fait, on serait juste là pour mettre en relation ces écoles de France et d'Australie, ces classes, élèves et professeurs. Et étant sur place sur le territoire, cela serait plus facile déjà pour les australiens impliqués dans le projet de mieux prendre connaissance de l'école d'échange en question, de la région, des activités ; comme un pré-communiqué pour leur présenter l'école et le pays, pour peut-être aussi rassurer les parents car ce sont des pays quasi aux extrêmes géographiquement parlant, rassurer les professeurs que c'est un projet sérieux et rassurer les proviseurs que ce peut être un projet viable à moyen ou long terme, les nouvelles technologies aidant pour rester en relation...

Et connaissant désormais un peu plus la culture, les us et coutumes, le fonctionnement des administrations, des écoles, etc, on s'est dit qu'on pourrait plus facilement entrer en contact avec les personnes de leur Education. Nous savons qu'ils sont par expérience plutôt curieux d'en savoir plus sur nous, notre pays, notre langue et culture propre... Si pour nous avant de partir -et pour beaucoup-, l'Australie nous faisait rêver car on pense tout de suite à une contrée lointaine, différente, ensoleillée, tropicale, désertique, aux paysages ahurrissants, aux personnes décontracts qui font du surf toute la journée... Bon, et bien eux, c'est la même chose mais à l'inverse... C'est un pays qui les fait rêver car pour eux, la France, c'est Paris, la Tour Eiffel, DisneyLand, le béret et la baguette, la bonne cuisine, le bon vin, la mode, le pays du romantisme, des villages tranquilles avec les fontaines sur les places publiques et des grands magasins.... La liste est longue des deux côtés, mais c'est fou comme ces clichés sont durs à être balayés, même pour nous, même sur place... On va dans un pays aussi pour ça, pour connaître et nous amuser de ces clichés, pour les vérifier, pour en connaître d'autres, ...

Donc, on a d'abord envoyé des courriers par mail à plusieurs écoles françaises (par lesquelles nous sommes passées ou dans lesquelles nous connaissons professeurs ou élèves en particulier) pour leur soumettre l'idée, pour savoir s'ils seraient intéressés. On n'a eu que deux réponses pour le moment (sur 5 ou 6, c'est pas un fiasco non plus, on est rassuré!), les deux POSITIVEMENT accueillantes pour cette idée! Ensuite, on a fait la même chose, en anglais (un peu plus dur de trouver les mots justes mais bon!), envoyer via internet des lettres de présentation du projet. Par contre, concernant la sélection des établissements, c'est un tout petit peu plus compliqué car, si en France on était sûr que la langue anglaise est Number One dans le classement de l'apprentissage des langues étrangères, ben en Australie et selon les états, c'est tout différent! Le Français n'est enseigné que dans certaines écoles, par certains professeurs agréés... Le Japonais ici tient la première place, puis vient le chinois ou l'espagnol, ... Enfin, toujours est-il que nous avons cherché, pris des infos, et qu'on a fait une sélection selon trois critères (la localisation près ou dans une grande ville, cours de français ou ouverture de l'établissement sur les langues européennes, intérêt réel de l'école envers de tels projets scolaires).

Nous attendons actuellement leur réponse (la Cairns State High School a déjà malheureusement son quota de 'sister schools' , nous verrons bien les autres). Mais sachant qu'ils vont bientôt être en grandes vacances, c'est normal, les exams passent avant toute chose! Bon, enfin, exams peut-être, les élèves ici n'ont pas l'air stressés! 09am - 03pm (les cours ne commencent pas à l'aube et finissent presque partout vers 15H), pas de devoirs le soir à faire à la maison, c'est un exemple de scolarité qui pourrait en boucher un coin à plus d'un élève français... On aimerait tant leur faire connaître tout ça!!!

En tous les cas, quelque soit l'issue de cette idée, que notre projet tombe à l'eau ou porte ses fruits, cette initiative nous aura déjà occupé l'esprit un temps certain et grâce à cela, nous avons pu voir à quel point notre expérience est importante à nos yeux et au combien on a envie de la faire partager, car l'Australie est incomparable et ses habitants grandioses!

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THEM ou le périple de 2 globes-trotteurs en herbe
  • Au jour le jour, création et début d'une grande aventure humanitaire à travers le monde, en couple.. Explications, émotions, suivi et photos pour tous ceux qui voudront nous suivre au cours de ce projet du coeur..
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