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THEM ou le périple de 2 globes-trotteurs en herbe
17 décembre 2009

Les BRONZÉS en Australie

En regardant la carte d'un peu plus près et puisqu'il vous plaît de dire que nous sommes des aventuriers, on n'a pas voulu ni reprendre le même chemin qu'à l'aller, ni faillir à notre réputation -lol. Nous avons donc voulu aller voir du côté d'un autre parc, celui de Katarrka, au nord. Et on découvre alors le Kings Canyon, avec ses falaises hautes parfois de 100 mètres, creusé par des millions d'année d'érosion... Nous y avons croisé des 'rock wallabies' (trop chouette :-D), des rapaces et... des mouches :-( !

[ Paragraphe à part : ces mouches australiennes, ces mouches 'survivors', ces mouches collantes... Ne nous quittant plus dès que l'on pose un pied à l'extérieur de la voiture! Là on se dit que d'être un bovin, avec plein de ces "flies" autour des yeux -et ailleurs :-á glap!!-, en Picardie ou en Australie, sans rien pouvoir y faire à part peut-être bouger 'la queue', ce doit être vraiment dur!!!! A ne pas souhaiter comme réincarnation car entre nous, ça devient trop stressant au bout de cinq minutes, même et surtout pour nous humains! Merci à nos moustiquaires, non pour les têtes d'apiculteurs qu'elles nous donnent sur les photos -hihi- mais car elles nous protègent de ces plaies! ]

Un sentier pédestre permet là de faire le tour des gorges et de rejoindre la crête des canyons... Bon, c'est sûr, ça doit être à couper le souffle mais déjà, il faut y monter! Et voyant comment c'est pentu pour y accéder, le vertige de la marmotte ne l'a pas vraiment permis (hihi, depuis quand une marmotte, dont le milieu naturel est habituellement la montagne, a le vertige?!). Bon passons, de toute façon, le jour n'allait pas tarder à se coucher lorsqu'on est arrivé, on s'est donc rabattu sur un chemin plus modeste mais tout aussi passionnant. Le panorama à l'arrivée est splendide : vous vous tenez sur une plate-forme en plein milieu du canyon ; les oiseaux chantent et volent au-dessus de vous ; c'est un site sacré, les esprits sont là ; vous souriez à la caméra ; vous observez les roches aux couches colorées de rouge, de jaune, d'orange et de brun ; la végétation continue de pousser alors que la rivière que vous avez franchi est asséchée. Même vu de l'intérieur du canyon en effet, on se sent comme dans un amphithéâtre : la nature vous entoure, ce parcours valait le détour! "Definitely"!

Puis, après une nuit dans un camping où les dingos rôdaient, on se remet en marche -enfin en route!-. Nous rencontrons chameaux et émeus sauvages, leur demandons la direction -lol- le temps d'une pause photo sujette à bien des sourires épatés, ah oui, c'est vrai, on est toujours dans le désert!... Nous empruntâmes alors (lol, ça fait pompeux... Encore usité on en est sûr dans le XVIème parisien, mais là, faut pas exagérer!!!) ce que l'on appelle ici une "unsealed road"... Route non recouverte, non goudronnée et à n'emprunter généralement qu'en 4X4 et à éviter surtout après de fortes pluies -ce qui peut arriver quand même en été pendant l'orage.. Autant traduire par 'piste' dans ce Simpson Desert!! Jusque là, on remplit les conditions pour y aller, surtout que ça nous fait économiser du pétrôle : la Ernest Giles Road de son p'tit nom coupe 'à travers champ' -hihi- et on gagne facile 150 bornes à ne pas refaire le tour...

On se lance donc, changement pour 4 roues motrices sur le différentiel, c'est préférable! Faire cent kilomètres de piste sur cette portion accidentée, ça signifie deux heures de 'tape-cul' (heureusement que nos sièges avant sont confortables), enfin deux pures heures de tremblements car la dameuse ne passe qu'une fois l'an et à force, la terre rouge s'affaisse comme une dune de sable, laissant place à des bosses, ou montagnes russes si vous préférez... Bon, ben, tout le monde connaît les chemins de terre! Rajoutez à cela le décor des plus désertiques sur les bas-côtés et le fait qu'il ne faut en aucun cas s'écarter de ce sillon car autour vivent des communautés aborigènes autonomes mais pas forcément "friendly & welcoming" (les panneaux "NO trespassing, NO visitors / Aboriginal Land" sont fréquents à l'entrée des chemins qui rejoignent cette route) et vous aurez les 100 kilomètres les plus longs et rigoureux que l'on ait fait jusqu'alors... Bubulle s'est tout de même bien éclaté au volant, c'est le principal. Et on n'a pas croisé un chat, la route était poussiéreuse mais praticable, le paysage était magnifique, ça va, on s'en est bien sorti -hihi...

En plus de ça, pour insister un peu plus sur le scénario 'hors du commun', juste avant de retrouver la 'grande route', on s'est arrêté au Henbury Conservation Reserve, site quasi lunaire qui aurait bien collé au tournage de Star Wars. C'est ici bas en fait que l'on trouve douze cratères, formés après la chute d'une météorite il y a 4700 ans... Bon, ok, ça fait longtemps et bien que la végétation ait un peu retrouvé sa place, c'est super impressionnant de se retrouver devant un trou mesurant 180 mètres de large et 15 mètres de profondeur, celui-ci à côté d'autres, 4700 ans oui, c'est très reculé de notre actualité, tu le sais, mais tu peux quand même pas t'empêcher de jeter un coup d'oeil en l'air, des fois que le ciel cracherait encore des météorites sur la Terre et accessoirement sur nos têtes! Haha, ben dans ces cas-là de toute façon, faudrait vraiment être un super-héros ou courir plus vite que dans Bip Bip & Coyotte pour y échapper!!!!!!

Dans cette même journée, nous reprenons la Stuart Highway mais vers le Nord cette fois. On repasse par Alice Springs et les MacDonnell Ranges puis par Ti-Tree, les Devils Marbles (littérallement = 'les billes du Diable', caractérisées par leur apparence : rochers sphériques en granite rouge, éparpillés ça et là dans une vallée). On rattrape ensuite Tennant Creek un peu en soirée car il nous faut absolument remettre de l'essence (enfin du sans plomb sans odeur, appelé ici "Opal Unleaded", initiative du gouvernement pour contrer à l'accroissement de toxicomanie engendrée par le 'snif' répété d'essence!) et pof! Deuxième contrôle d'alcoolémie pour Bubulle! C'est dire si dans cette région, ils rigolent pas avec ça!!!! Quelques kilomètres plus loin on se posera enfin pour la nuit car après tant de belles découvertes, la fatigue des 'explorateurs' se fait sentir, c'est vrai...

Et bien sûr, on fera de beaux rêves!! On n'a pas encore quitté le désert mais on sait que le lendemain sera différent, que le climat va bientôt changer, et tout et tout.. On s'endort vite sur des notes douces et apaisées. Rencontre avec un rêve : Uluru, les Kata Tjuta, Kings Canyon, les Météorites, les Devils Marbles, notre voyage, le désert, nous deux...

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